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L’accord obtenu lundi sur la taxe des plus-values financières a fait l’objet mardi d’un premier débat à la Chambre. Le ministre des Finances, Jan Jambon, est venu s’expliquer. Il n’a pas annoncé d’élément nouveau mais a confirmé que cette contribution des « épaules les plus larges » s’appliquera à l’impôt des personnes physiques, pas à l’impôt des sociétés.
A droite, l’Open Vld était particulièrement remonté. Pendant un quart de siècle, les libéraux se sont opposés à cette taxation. Le député Vincent Van Quickenborne avait une batterie de questions pour le ministre mais le format d’un débat d’actualité, aux temps de parole limités, ne lui a pas permis d’obtenir satisfaction. Le ton est monté avec le président de la commission, Steven Vandeput (N-VA) qui a rappelé à l’ordre l’ex-ministre plusieurs fois.
A gauche, le ton était à la déception devant cette taxe réclamée depuis un quart de siècle. « C’est un premier pas mais ce n’est pas une avancée », a jugé Hugues Bayet (PS) qui a pointé du doigt les exceptions pour les détenteurs de plus de 20 % d’une société. « Une personne avec une plus-value de 2 millions d’euros ne paiera que 12.500 euros », a-t-il affirmé. Pour le PS, telle qu’élaborée, cette taxe n’allègera pas le poids de l’assainissement budgétaire supporté par les travailleurs. « La question reste entière : qui va payer si les riches ne paient pas ? Ce sera encore une fois les travailleurs ».
Cette question des sociétés a inquiété le PTB dès la formation du gouvernement. Les personnes disposant des plus grands patrimoines dans ce pays gèrent leur fortune par le biais de sociétés et non personnellement. « Il n’y aura aucun changement à l’impôt des sociétés », a confirmé le ministre. La taxe sera appliquée à l’impôt des personnes physiques et sera imposée comme revenu divers. Raoul Hedebouw a énuméré une série de grandes familles belges dont la fortune réside dans des sociétés. « La grande bourgeoisie ne va rien payer », a-t-il lancé.
« Si c’est bien le cas, c’est un scandale et vous n’allez pas atteindre les 500 millions d’euros de recettes que vous attendez, qui sont déjà riquiquis », a de son côté averti Sarah Schlitz (Ecolo/Groen).



















