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Le secteur de l'ameublement est très concurrentiel, notamment par les magasins de prêt-à-porter qui se diversifient. Certaines enseignes, telles que Casa, ont également tardé à opérer le virage numérique pour pouvoir commander à distance, précipitant la chute de l'enseigne. Analyse et explications.
Les clients l'avouent parfois : ils complètent leurs achats de décorations ou de mobilier sur Internet. "La déco oui, puisque ce sont des plus petits prix, c'est plus facile. Même si je n'aime pas, c'est plus facile à renvoyer qu'un gros meuble", témoigne une cliente.
Dans cette galerie commerçante, difficile de trouver une enseigne dédiée à la décoration. Pourtant, la concurrence du marché s'est intensifiée. Actuellement, de plus en plus de chaînes de prêt-à-porter se diversifient et ouvre une section "décoration".
"Par exemple, on a H&M qui a un rayon Home, on a Primark qui a ouvert un rayon Home, on a Action qui nous a rejoints il n'y a pas très longtemps. Et pour moi, ce qui convient tout à fait à une galerie commerçante, c'est quand même plus facile de repartir avec un bougeoir qu'avec un canapé de chez nous", explique Virginie Eischen, coordinatrice d'une galerie commerçante.
Digitalisation, concurrence effrénée... Pour survivre, les sociétés de décoration et de mobilier doivent aussi se moderniser. "On essaie vraiment de garder cet aspect, d'être proche du client, d'essayer de servir ses besoins, d'essayer de l'accompagner, de comprendre ce qui est mieux ou non. Contrairement à d'autres chaînes, on est très axé sur les formations. On essaie de faire en sorte que chaque personne soit compétente dans les domaines", souligne Guillaume Léonard, responsable d'un magasin.
"Une crise du pouvoir d'achat"
Et pour se différencier, son magasin n'est situé qu'à 200 mètres du leader du marché : "C'est un excellent moteur de clients. C'est-à-dire qu'un client qui va aller chez Ikea et qui ne sera pas entièrement satisfait de sa visite ou n'aura pas forcément trouvé ce qu'il cherchait, se dira tiens, il y a un autre magasin sur un parking, je vais aller voir. Et d'une manière ou d'une autre, finira souvent par repartir avec quelque chose".
En pleine expansion durant la crise sanitaire, le secteur de l'ameublement et de la décoration est à la recherche d'un second souffle. "On sait qu'il y a une crise du pouvoir d'achat. Et donc il y a effectivement ce report qui peut en être la cause, mais aussi une propension sans doute plus importante à vouloir absolument comparer. Et donc la variable du prix reste effectivement quelque chose qui est un critère important", avance Nicolas Neysen, professeur de transformation digitale à l'ULiège.
En Belgique, ce secteur compte plus de 700 entreprises et génère près de 10.000 emplois pour un chiffre d'affaires annuel d'environ 2 milliards d'euros.


















