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À quelques jours de l'ouverture du procès des attentats de Bruxelles, un "couac" est survenu dans l'envoi des convocations, comme le révèlent certains médias flamands. Plusieurs victimes des attentats ont en effet été convoquées par erreur pour être candidats-jurés. Cette convocation est normalement destinée aux candidats susceptibles d'intégrer le jury du procès, qui débutera mercredi 30 novembre.
L'erreur provient des huissiers chargés de gérer l'organisation des audiences. Ils sont énormément à avoir été engagés par la Justice pour s'occuper de l'organisation de ce procès hors norme. Ces huissiers sont chargés de convoquer les potentiels jurés pour la sélection qui a lieu mercredi prochain. Il y a 1 millier de candidats. Les huissiers ont également la charge de convoquer les parties civiles et elles aussi se comptent par milliers. Parmi les nombreux papiers à distribuer, certains se sont donc mélangés, selon Luc Hennart, porte-parole de la cour d'assises dans le cadre du procès des attentats de Bruxelles. "C'est une erreur matérielle qui a été commise par l'huissier de justice qui a été chargé par le parquet fédéral de citer les personnes qui doivent comparaître devant la cour. Il y a 1.000 parties civiles et 1.000 candidats-jurés qui ont ainsi été cités à comparaître. Et ce qu'il s'est produit, c'est qu'un cabinet d'huissiers a commis l'erreur de mettre une page de garde inappropriée dans les citations à destination des parties civiles", explique-t-il.
"On ne peut qu'être désolé par rapport à ce qui s'est passé, poursuit Luc Hennart. C'est évident, ça n'aurait pas dû se produire. Mais encore une fois, je crois qu'il faut garder son sang froid. Nous sommes face à une affaire importante, c'est incontestable. Il est dommage que cela se soit produit mais, vraiment, quand on voit tout ce qui a été mis en place, tout ce qui s'est fait pour que, le 30 novembre, ce procès puisse se dérouler dans de bonnes conditions, ceci reste inacceptable en soi mais reste tout de même très très minime."
La première page des documents destinés aux jurés s'est accidentellement retrouvée mêlée à ceux destinés à plusieurs victimes. L'erreur reste toutefois limitée et ne concernerait qu'une poignée de personnes. Officiellement, 5 membres des parties civiles auraient en effet reçu cette convocation par erreur, mais elles pourraient être plus nombreuses.
Jointes ce samedi matin notre rédaction, certaines d'entre elles expriment leur colère et dénoncent un traitement irrespectueux de la part des autorités. "Mon message, aujourd'hui, est de dire aux parties civiles des excuses, ça n'aurait pas dû se produire et je m'exprime au nom de la cour d'assises. Deuxième chose, seule l'avenir est à perdre et l'enjeu dont nous avons parlé, ce procès, qui doit se tenir, faisons en sorte qu'il se tienne bien", insiste Luc Hennart.
Après la polémique sur les box des accusés jugés non-conformes, le procès avait été repoussé de plusieurs semaines. Mercredi prochain, 36 jurés seront désignés par la cour d'assises. Le procès, lui, s'ouvrira le 5 décembre.