Accueil Actu Belgique Société

Cet objet incontournable des foyers belges est en train de disparaitre à grands pas: "On s'est rendu compte qu'on ne l'utilisait plus du tout"

Il fut un temps où 90% des foyers belges avaient un téléphone fixe. Aujourd'hui, la chute est vertigineuse pour un objet qui semble désormais appartenir au passé. 

Le téléphone fixe, autrefois indispensable dans les foyers belges, est en passe de rejoindre les objets d'un autre temps. En une décennie, son usage a dégringolé de manière spectaculaire. De 4,5 millions de lignes fixes actives en 2013 dans notre pays, le chiffre est tombé à 2,67 millions en 2024, soit une baisse vertigineuse de 42%. Une évolution qui témoigne d'un virage technologique et sociétal majeur, mais qui n'efface pas tout à fait son utilité pour une minorité d'irréductibles.

Dans un contexte où les smartphones se sont imposés comme un outil de communication universel, l'abandon des téléphones fixes s'explique facilement. "Nous avons déjà un portable qui nous suffit amplement", "quand mes enfants étaient en âge d'avoir un GSM, on s'est rendu compte qu'on n'utilisait plus le fixe du tout", sont autant de réponses récoltées chez des passants.

Néanmoins, certains utilisateurs persistent à privilégier ces dispositifs pour des raisons bien spécifiques, comme le détaille Haroun Fenaux, le porte-parole de Proximus : "Nos clients les emploient souvent pour les appels internationaux, car ils sont inclus dans les forfaits des téléphones fixes. Tous les gens qui ont régulièrement des appels à passer à l'internationnal utilisent le téléphone fixe." 

Un incontournable passé à la trappe

Alors qu'il était présent dans 90% des foyers belge, le téléphone fixe n'est pas seulement un appareil utilitaire, il incarne aussi une part de mémoire collective. "Quand j'étais enfant, seuls les parents l'utilisaient. Pas question de téléphoner aux copains, c'était interdit", se souvient une dame. "Ça rappelle notre jeunesse surtout parce qu'il n'y avait pratiquement que ça à l'époque", ajoute un client d'une boutique de télécommunication. 

Ces souvenirs doux-amers contrastent avec l'évolution rapide de la technologie mobile. Depuis le lancement des services GSM par Belgacom en 1994 sous la marque Proximus, les habitudes de communication ont radicalement changé. Les smartphones, devenus quasiment indispensables, ont repoussé peu à peu le téléphone fixe dans les marges. Ce mode de communication décroît au rythme d'une baisse annuelle de 9 à 10%, selon Proximus.

Pourtant, tant qu'une demande persiste, les lignes fixes continueront d'être proposées en magasin, assure Proximus.

À lire aussi

Sélectionné pour vous