Tous les mécanismes et moyens prévus par le dispositif anti-radicalisme, tel que prévu par le gouvernement en septembre 2022, sont mobilisés sans délai, a indiqué vendredi le ministre-président du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet, à la suite des actes de vandalisme et d'incendies volontaires qui ont frappé plusieurs écoles ces derniers jours.
"Tous les référents 'anti-radicalisme' du ministère sont invités à faire remonter vers le gouvernement toute information utile et leur mobilisation absolue a été sollicitée", a expliqué M. Jeholet (MR) dans un communiqué.
Un premier rapport sera également transmis au gouvernement, au plus tard, ce lundi 18 septembre. "En fonction des éléments qui me seront transmis, notamment sur la nature des menaces éventuelles, j'évaluerai la nécessité de réunir le Haut conseil anti-radicalisme de la Fédération Wallonie-Bruxelles, afin que le gouvernement puisse prendre toutes les mesures qui seraient jugées nécessaires ou solliciter auprès d'autres niveaux de pouvoir, des mesures relevant de leurs compétences".
Les actes d'agression visent la décision du gouvernement de la FWB de généraliser davantage les cours d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans toutes les écoles de la Fédération.
"S'attaquer à nos écoles, c'est s'attaquer à la liberté d'enseigner. C'est croire que l'on peut imposer ses idées par la violence et l'obscurantisme. Celles et ceux qui choisissent cette voie s'excluent du cercle des interlocuteurs légitimes du débat démocratique et doivent être lourdement sanctionnés", a ajouté le chef de gouvernement francophone.
"Ces actes doivent immédiatement cesser et j'apporte tout mon soutien aux équipes éducatives, aux élèves ainsi qu'à tous les intervenants confrontés à ces actes de violence injustifiables. Parallèlement aux actions et démarches de la ministre de l'Éducation, Caroline Désir, que je soutiens pleinement, j'ai pris plusieurs contacts ces dernières heures tant avec la ministre de l'Intérieur qu'avec les services de l'OCAM, afin de suivre l'évolution de la situation de près et d'assurer, ainsi, la coordination entre les services de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les services fédéraux", explique-t-il.
"Actuellement, les auteurs de ces actes inacceptables sont activement recherchés par les forces de l'ordre. De plus, la sécurité autour de plusieurs écoles est renforcée par le soutien de la police fédérale qui est mobilisée aux côtés des zones de polices locales", rappelle Pierre-Yves Jeholet.