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En prenant cette décision, vous pourrez sauver six personnes lors de votre mort

Par RTL info avec Benjamin Samyn et Xavier Preyat
En Belgique, 1.500 patients, dont de nombreux enfants, attendent un don d’organe. Un geste qui peut sauver jusqu’à six vies par donneur.

En Belgique, environ 1.500 personnes sont en attente d’une greffe d’organe, parmi lesquelles de nombreux enfants. Pour ces patients, chaque donneur potentiel représente un espoir de survie. Un seul donneur peut, en effet, sauver entre cinq et six vies. Pourtant, la décision de devenir donneur repose souvent sur une réflexion personnelle ou familiale, soulignant l’importance de sensibiliser la population à cette cause essentielle.

Dans les centres hospitaliers, et notamment au Grand Hôpital de Charleroi, les unités de soins intensifs jouent un rôle central dans cette démarche. En 2024, 371 donneurs ont été recensés en Belgique, dont six mineurs. Pour les mineurs, l’autorisation des parents est obligatoire, ce qui peut mener à des situations délicates, comme l’explique le responsable de la cellule de coordination « don d’organe » du Grand Hôpital de Charleroi, Denis Glorieux : « C’est heureusement plus rare, des patients mineurs en mort cérébrale, mais c’est évidemment encore plus compliqué d’entendre à la fois que votre fille ou que votre fils est décédé, et en même temps que vous devez […] donner un accord pour que le don soit possible. »

Les mineurs, de précieux donneurs

Les critères pour le don varient en fonction de l’âge ou de la condition physique du donneur. Si, chez les mineurs, les organes peuvent généralement être prélevés sans restrictions, la situation diffère avec les donneurs plus âgés. Certains organes ne peuvent plus être récupérés après un certain âge, généralement au-delà de 70 ans.

En Belgique, les jeunes, dès 13 ou 14 ans, peuvent également jouer un rôle actif en exprimant leur volonté de devenir donneurs. Pour cela, ils sont invités à se rendre, accompagnés de leurs parents, dans leur commune afin d’inscrire leur décision dans le registre national. Si cette démarche reste rare chez les plus jeunes, elle peut avoir un impact considérable, contribuant à augmenter le nombre de dons disponibles et à renforcer la collaboration européenne dans les programmes de transplantation.

Pour les responsables et les équipes de coordination, tels que Denis Glorieux, la sensibilisation reste une priorité. En effet, en démystifiant et en normalisant le don d’organes, les familles peuvent aborder cette décision douloureuse avec davantage de sérénité.

En sensibilisant le public, l’objectif est aussi de multiplier les espoirs pour les malades en attente, et d’accroître la chaîne de solidarité au sein des systèmes médicaux européens.

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