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Grève nationale: des heurts entre pompiers et policiers font quatre blessés, le SIAMU déplore la confrontation

Ce lundi, une grève nationale touche tout le pays : les transports en commun sont perturbés toute la journée. En outre, dès 12h, plus aucun avion ne décollera de l'aéroport de Charleroi. Même si la manifestation s'est bien passé dans l'ensemble, des heurts ont éclaté entre pompiers et forces de l'ordre. Le SIAMU déplore toute forme de violence envers la police.

Quelque 30.000 personnes, selon la police et le front commun syndical, se sont rassemblées lundi matin au centre de Bruxelles, place de l'Albertine, pour manifester pour le droit à une pension décente. Militants rouges, bleus et verts ont battu le pavé, suivant une centaine de pompiers mobilisés pour la cause, eux aussi. La grande majorité du cortège était constituée de travailleurs de l'enseignement flamand. Selon les syndicats du secteur, ils étaient à eux seuls 25.000.

Victime de son succès, la manifestation s'est ébranlée avec 30 minutes de retard sur le planning. De nombreux bus étaient encore coincés dans la circulation bruxelloise à l'heure initialement prévue. Vers 10H30, sous un beau soleil d'hiver, mais dans un froid mordant, les manifestants ont remonté le Mont des Arts en direction de la place Poelaert dans une ambiance festive, accompagnés de quelques pétards et feux d'artifice. La première cible des calicots était le formateur Bart De Wever, mais le président du MR Georges-Louis Bouchez n'a pas été oublié pour autant.

Parmi la foule se sont aussi glissés les co-présidents d'Ecolo, Marie Lecocq et Samuel Cogolati, et le président du PS Paul Magnette. Pour ce dernier, il est clair que certaines personnes ne "pourront pas travailler jusqu'à 65 ans", parce que leur métier est trop pénible - mentalement ou physiquement - "il faut donc en tenir compte, sinon ça sera un coût tant pour eux que pour la collectivité". Le PTB avait lui carrément installé un podium au milieu du parcours, à hauteur du Sablon. Plus étonnant, quelques députés Vooruit, parti figurant pourtant parmi les négociateurs de l'Arizona, ont également manifesté.

Place Poelaert, destination finale du cortège, cinq travailleurs ont témoigné de leurs conditions de travail et des risques sur leur après-carrière que pourraient faire peser les décisions des membres de l'Arizona. Les présidents des trois grandes organisations syndicales se sont ensuite adressés à la foule, ravis d'annoncer qu'il y avait "plus de 30.000 personnes", soit "bien plus qu'espéré".

Qu'importe la couleur, tous les syndicats s'inquiètent que l'on s'en prenne "encore aux plus faibles", et de citer les travailleurs du service public ou les femmes. Pour les premiers, si les notes de De Wever qui fuitent aboutissent, "ils devront travailler beaucoup plus pour garder les mêmes droits". Un non-sens pour le front commun syndical, qui rappelle que la pension constitue une part importante du package salarial dans la fonction publique. En ce qui concerne les femmes à l'emploi, selon les calculs de la FGTB, plus d'un quart d'entre elles pourraient ne plus avoir accès à la pension minimum si les critères venaient à changer.

Pour la secrétaire générale du syndicat chrétien, Marie-Hélène Ska, l'allongement continu des carrières ne fera en outre que multiplier le nombre de malades de longue durée, d'autant plus que "la pénibilité n'est toujours pas prise" en compte. Du côté de la FGTB, Thierry Bodson a également prévenu : un comité fédéral sera réuni dès qu'un accord de gouvernement sera connu. "On passera à la vitesse supérieure, et ça peut aller jusqu'à la grève générale" pour être entendus. D'ici là, le prochain rendez-vous est fixé à Bruxelles le 13 février pour défendre les services publics.

La manifestation s'est terminée peu après la mi-journée. Elle s'est déroulée globalement dans le calme, bien qu'un incident entre des pompiers et des policiers de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles ait été signalé. Quatre agents ont été légèrement blessés.

Revivez notre couverture en direct de la manifestation :

En direct

Grève nationale ce lundi 13 janvier
Paul Magnette présent à la manifestation à Bruxelles

 

Plus de 34.000 enseignants flamands en grève, un "chiffre historique"

Issus de tous les niveaux d'enseignement, à l'exception des universités, 34.314 enseignants flamands ont fait grève lundi. Sur un total de 211.317 professeurs, le taux de grève a ainsi atteint 16,24%. Le COC qualifie ce chiffre d'historique. "Un nombre aussi important d'enseignants en grève, cela ne s'est jamais produit dans l'histoire récente", a déclaré le directeur du COC, Koen Van Kerkhoven. Ce dernier ne veut cependant pas parler de victoire. "Nous continuerons à nous battre. Les gens ne croient pas toujours ce que nous disons, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes."

M. Van Kerkhoven appelle par ailleurs à une réponse politique. "Et pas d'histoires de mesures transitoires. S'il faut économiser trois milliards d'euros à court terme, nous ne sommes pas dupes." Les syndicats s'inquiètent notamment d'une éventuelle nouvelle méthode de calcul de la pension de la fonction publique par les négociateurs fédéraux de l'Arizona. Cette méthode prendrait en compte une carrière de 40 ans et plus seulement les dix dernières années, comme c'est le cas actuellement. Selon le syndicat socialiste flamand ACOD, cela représenterait une perte de 200 à 400 euros pour les futurs retraités.

"Nous avons de grosses craintes"

"Depuis plusieurs années, l'enseignement est en difficulté. La Communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles, NDLR) est désargentée et on ne fait rien pour la remettre à flot, on fait simplement des économies. Nous avons de grosses craintes avec l'Arizona qui va probablement encore réduire les capacités de l'enseignement et les possibilités d'avoir des pensions décentes", craint Fabien Degolla, permanent SETCa Enseignement libre. Il ajoute : "Il faut sortir du schéma que les profs ont des pensions faciles et des vies faciles, si c'était le cas, il y aurait beaucoup plus de gens qui feraient l'enseignement".

Les pompiers de Bruxelles regrettent la confrontation

Selon le porte-parole du SIAMU Bruxelles, Walter Derieuw, les pompiers de Bruxelles regrettent la confrontation qui a opposé "quelques pompiers" aux forces de l'ordre. "Ce comportement ne reflète pas nos valeurs", assure-t-il. "Une enquête devra établir les circonstances et l'identité des fauteurs de troubles, qui en subiront les conséquences."

Le porte-parole souligne aussi la coopération entre les deux organismes, comme lors du nouvel an. "Policiers et pompiers étaient côte à côte sur le terrain, en demandant du respect, dès lors, faisons preuve, nous aussi, de respect envers les forces de l'ordre."

Échauffourées entre des pompiers et des policiers

Quatre policiers ont été blessés lors de la manifestation organisée lundi matin à Bruxelles pour défendre le droit à une pension décente, lors d'un incident avec des pompiers participant à l'action, selon la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles.

"Un certain nombre de pompiers ont attaqué nos collègues. Des gaz lacrymogènes ont notamment été brièvement utilisés", note la zone de police. Quatre policiers ont été légèrement blessés.  

Plusieurs dizaines de pompiers participant à la manifestation se seraient écartés de l'itinéraire prévu, avec pour intention de bloquer la petite ceinture à hauteur de la Porte de Namur.  

"Ces faits n'ont pas leur place dans une manifestation pacifique et nous le regrettons profondément" a déclaré la police de Bruxelles-Capitale Ixelles. "Nous condamnons toute forme de violence et soulignons l'importance du respect et de la coopération entre toutes les parties concernées. Nous mènerons une enquête approfondie sur cet incident et prendrons les mesures nécessaires pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise à l'avenir."

Les pompiers de Bruxelles "regrettent cette altercation".

Un tiers des camions de ramassage de Bruxelles-Propreté ne sont pas sortis de leurs dépôts

Entre 25 % et 30 % des camions de Bruxelles-Propreté ne sont pas sortis de leurs dépôts lundi matin en raison de la grève pour le droit à une pension décente. Les collectes de déchets ont dès lors été perturbées dans la capitale.

La collecte matinale des déchets résiduels a notamment été impactée à Ixelles, Anderlecht ainsi que sur une partie du territoire de la Ville de Bruxelles. Dans ces communes, entre 30 % et 70 % des collectes n'ont pas été assurées.

Les sacs non ramassés ne doivent pas être rentrés par la population dans la mesure où des tournées de rattrapage seront organisées, en fonction des moyens humains disponibles, dès lundi après-midi, souligne Bruxelles-Propreté.  

De leur côté, les Recypark étaient fermés lundi matin. Certains d'entre eux seront à nouveau accessibles dans l'après-midi mais des perturbations ne sont pas à exclure.
 

"Ça ne passera pas", préviennent les syndicats

Les projets de détricotage du système des pensions "ne passera pas", ont prévenu les représentants syndicaux lundi en clôture de la manifestation dans le centre de Bruxelles. Quelque 30.000 personnes, selon la police mais aussi le front commun syndical, se sont mobilisées pour défendre le droit à une pension décente "pour tous".

Les présidentes et présidents des trois grands syndicats ont appelé les manifestants à "ne pas se laisser monter les uns contre les autres", ciblant directement Georges-Louis Bouchez.   "Son 

Des renforts nécessaires dans les prisons

Des renforts policiers sont nécessaires dans plusieurs établissements pénitentiaires lundi, en raison de l'action syndicale menée pour le droit à une pension décente, selon le SPF Justice.

En Flandre et à Bruxelles, des grèves sont menées dans l'ensemble des prisons. Environ 70 policiers ont été déployés depuis la nuit de dimanche à lundi au sein des établissements où le nombre d'agents pénitentiaires en poste n'est pas suffisant. La Croix-Rouge est en outre présente à la prison de Saint-Gilles.    

Vooruit participe à la manifestation... contre sa propre coalition

Une petite délégation de députés Vooruit participe à la manifestation syndicale, ce lundi dans les rues de Bruxelles, contre les projets en matière de pension de la potentielle coalition Arizona, à la constitution de laquelle les socialistes flamands sont pourtant associés.

Selon leur député Oskar Seuntjens, Vooruit comprend les manifestants et "fait tout pour rendre l'accord de gouvernement équitable et juste". Il est présent aux côtés de sa collègue fédérale Anja Vanrobaeys et de la députée flamande Hannelore Goeman.  

Pour autant, "les années qui viennent seront difficiles et chacun le sait", ajoute M. Seutjens. "Nous allons devoir réformer notre pays pour remettre de l'ordre au niveau budgétaire. Vooruit est 'le' parti du pouvoir d'achat, nous avons déjà fait relever la pension minimum et encore aujourd'hui, nous travaillons dur pour protéger le pouvoir d'achat de la population", selon lui.

Les manifestants expriment leurs inquiétudes et la raison de leur action

 

30.000 manifestants selon la police

30.000 participants ont pris part à la manifestation contre les régimes de retraite des négociateurs du gouvernement fédéral. Ce chiffre est rapporté par la police de Bruxelles-Capitale Ixelles sur X.

Auparavant, les syndicats chrétiens et socialistes avaient déjà avancé le chiffre d'environ 30.000 manifestants. 

Le point sur les perturbations dans les transports en commun

Au niveau de la circulation des trains, toutes les lignes sont impactées : 

  • Seul un train IC sur trois circule  
  • Un train L ou S sur cinq circule 
  • Presque aucun train P ne roule  

Sur le réseau TEC, toutes les lignes sont impactées : 

  • Dans le Brabant wallon, 51% des parcours sont assurés
  • 44 % en province de Namur
  • 75% en province du Luxembourg
  • Pas de chiffre précis, mais les perturbations sont très importantes en province du Hainaut 
  • En ce qui concerne le TEC Liège-Verviers, 40% des parcours assurés 

Sur le réseau bruxellois de la STIB : 

  • Métro : seule la ligne 1 fonctionne et est prolongée jusqu’à Erasme. Les autres lignes ne sont pas exploitées 
  • Tram : seules sept lignes sur 19 sont exploitées (4, 7, 8, 9, 10, 51, 92) 
  • Bus : 15 lignes sur 52 sont en service  

Notez que sur les lignes qui circulent, la fréquence est tout de même plus limitée. 

Plus de 30.000 manifestants dans les rues de Bruxelles, selon la FGTB

Plus de 30.000 manifestants sont présents dans les rues de Bruxelles lundi pour défendre les pensions, qu'ils jugent menacées par les projets en discussion des partenaires de l'Arizona, selon le président de la FGTB Thierry Bodson.

Le cortège s'est ébranlé à 10h30 depuis la place de l'Albertine, dans le centre de Bruxelles. Des militants se trouvaient toujours au point de départ plus d'une heure plus tard. Une centaine de pompiers, de Liège, Bruxelles et de Flandre, ont ouvert la marche, suivis des principaux représentants syndicaux francophones et néerlandophones.    

Les enseignants flamands sont majoritairement représentés parmi les manifestants, selon leurs syndicats.

Un cortège sans fin déambule à présent

Le cortège de manifestants pour le droit à une pension décente s'est élancé lundi vers 10h30 de la place de l'Albertine, dans le centre de Bruxelles. Une centaine de pompiers, de Liège, Bruxelles et de Flandre, ont ouvert la marche, suivis des principaux représentants syndicaux francophones et néerlandophones.

Le cortège, d'un ton vert très marqué, arpente le Mont des Arts en direction de la place Poelaert sous le son des pétards, sifflets et des slogans, et ne semble pas avoir de fin. De nombreux enseignants flamands battent le pavé, ciblant en premier lieu le formateur Bart De Wever dans leurs calicots. Certaines affiches appellent aussi Didier Reynders à financer les pensions avec ses présumés gains au Lotto. Au point de départ de la manifestation, des feux d'artifices accompagnent bruyamment les marcheurs du jour.

Des actions du côté de Mons

Les pompiers de Mons mènent une action de sensibilisation lundi matin sur la problématique des pensions devant la caserne de la zone Hainaut-Centre à Cuesmes. L'équipe de garde, soit une vingtaine de pompiers, organise un barrage filtrant en face de la caserne et distribue des tracts de sensibilisation aux usagers.

"Notre action est menée en solidarité avec nos collègues qui manifestent aujourd'hui/lundi à Bruxelles contre la réforme des pensions", a indiqué à Belga Gaëtan Fregapane (CSC). "L'équipe de garde reste bien sûr totalement mobilisée en cas d'alerte." 

Le cortège prend de l'ampleur

"Plusieurs milliers de personnes", selon les organisateurs, se sont rassemblées lundi matin sur la place de l'Albertine dans le centre de Bruxelles pour manifester pour le droit à une pension décente.

Sous le soleil et dans un froid mordant, les militants rouges, bleus et surtout verts attendent le départ du cortège qui doit rejoindre la place Poelaert. De nombreux enseignants flamands sont présents pour crier leurs craintes face aux économies souhaitées par la probable future coalition Arizona sur les pensions. Ils sont accompagnés de pompiers mais aussi de membres du Gang des Vieux en Colère.    

La manifestation devrait quitter la place avec environ 30 minutes de retard sur le programme (initialement 10h00) car "des dizaines de bus" amenant des manifestants sont encore bloqués dans la capitale.  

Les organisations syndicales exigent des pensions "plus élevées", "de bonnes conditions de travail tout au long de la carrière", "des carrières plus courtes en cas de travail pénible", "des cotisations sociales patronales à la hauteur des besoins" et "la fin des cadeaux inconditionnels aux entreprises". Enfin, le front commun demande "un espace pour une véritable concertation sociale".

Annulation de tous les vols au départ de Charleroi

Tous les vols au départ à l'aéroport de Charleroi ont été annulés à partir de ce lundi 12h00 et pour le reste de la journée, tandis que les arrivées seront, elles, maintenues, a annoncé lundi Brussels South Charleroi Airport (BSCA) en milieu de matinée.

En raison de la manifestation nationale organisée à Bruxelles, l'aéroport fait face à un manque important imprévu d'agents du prestataire externe de sûreté et la sécurité ne peut plus être assurée, explique-t-il.     

Les passagers qui avaient un vol prévu au départ cet après-midi sont invités à contacter leur compagnie aérienne, si celle-ci n'a pas déjà pris contact avec eux, pour une nouvelle réservation ou un remboursement.  

BSCA présente ses excuses pour les désagréments occasionnés.

Le trafic routier en devient compliqué

D'importants embarras de circulation sont en cours à Bruxelles, surtout sur la petite ceinture, a rapporté lundi matin la porte-parole de Bruxelles Mobilité, Inge Paemen. Aucun accident n'a été signalé, mais un certain nombre de tunnels ont été fermés en raison du trafic.

La police bruxelloise avait déconseillé de se rendre dans la capitale en voiture en raison de la manifestation syndicale pour les pensions. Plusieurs milliers de personnes y sont attendues. Les services de transport en commun sont également fortement perturbés.   

Un service alternatif à la SNCB

Sur le réseau ferroviaire, le service alternatif sera mis en œuvre lundi matin comme prévu, a déclaré le porte-parole de la SNCB, Bart Crols. Outre les lignes nationales, un certain nombre de trains internationaux ont également été supprimés en raison d'un mouvement de grève.

Les organisations syndicales de cheminots ont déposé un préavis de grève. Elles offrent ainsi au personnel des chemins de fer la possibilité de participer à une action syndicale consacrée aux pensions, notamment une manifestation à Bruxelles. Les perturbations sont considérables: seul un train IC sur trois circule.

Une gare de Bruxelles-Central vide

A l'heure habituelle de pointe, les allées de la gare de Bruxelles-Central sont particulièrement vides.

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Quelle est la situation dans les transports en commun à 8h ?

À peu près tous les navetteurs, d’une manière ou d’une autre, sont impactés par cette grève. Que ce soit pour prendre le bus, le tram, le métro ou le train les perturbations sont partout. Le réseau du TEC est fortement impacté, la compagnie conseille de trouver une alternative pour se rendre au travail. 

En ce qui concerne la SNCB, un train sur trois, seulement, circule.

À Bruxelles, fortes perturbations également sur le réseau de la STIB. Pour prendre le métro par exemple, seule la ligne 1 fonctionne. 

Enfin, prendre l’avion est aussi compliqué ce lundi, que ce soit à Zaventem ou à Charleroi, il faut s’attendre à d’importants retards avec notamment une grève des agents de sécurité. À Brussels Airport, tous les vols de la compagnie Brussels Airlines sont annulés. 

La police déconseille de se rendre à Bruxelles en voiture

La police bruxelloise s'attend à de gros embarras de circulation lundi dans le centre de la capitale en raison de la manifestation syndicale pour les pensions. Elle déconseille de se rendre à Bruxelles en voiture même si elle est consciente que les alternatives seront très limitées compte tenu des perturbations dans les transports publics.

"Il est difficile d'estimer l'ampleur des problèmes de circulation car de nombreuses personnes vont télétravailler ou prendront congé pour s'occuper de leurs enfants", avance une porte-parole de la police Bruxelles-Capitale - Ixelles. De nombreuses écoles seront en effet fermées au nord du pays.

Il est question qu'une centaine de bus acheminent les manifestants depuis les provinces vers Bruxelles. "Nous verrons lundi combien de personnes sont réellement présentes, mais à en croire les informations qui circulent, il faut s'attendre à beaucoup de monde."

Les bus déposeront les manifestants vers 9-10 heures place de l'Albertine avant de se rendre ensuite boulevard Albert II. Le cortège doit, lui, rallier la place Poelaert

Le trafic aérien également touché

Les principaux aéroports du pays ne seront pas épargnés. Au Brussels Airport, l'activité des entreprises manutentionnaires de bagages et du personnel de sécurité devrait être fortement perturbée.

Au moins quatre vols sur dix devraient être annulés. La compagnie Brussels Airlines a, pour sa part, annulé la moitié de ses vols européens lundi. 

Le TEC également touché

En Wallonie, le Tec annonce aussi des perturbations et recommande à ses voyageurs d'envisager une solution de rechange pour leurs déplacements.

Le Tec sera en mesure d'informer les usagers des parcours supprimés dans la matinée de lundi, sous réserve des informations qui lui parviendront.   

 

La SNCB annonce un service minimum

Selon la SNCB, seul un train sur trois reliant les grandes villes (IC) roulera lundi et quasiment tous les trains prévus en heures de pointe (P) seront à l'arrêt. Pour les trains L et S, la proportion est estimée à 20%.

Les organisations syndicales de cheminots ont en effet déposé un préavis de grève qui court du 12 janvier 22h00 au 13 janvier même heure afin de permettre à leurs membres de participer à l'action syndicale consacrée aux pensions. 

 

Voici les lignes qui roulent sur le réseau de la STIB ce lundi

La ligne de métro 1, prolongée vers Erasme, est desservie, de même que les lignes de tram 4, 7, 8, 9, 10, 51 et 92, communique la Stib dans un message publié sur X sur la situation à 05h30.  

Par ailleurs les bus le long des lignes 12, 36, 46, 50, 53, 59, 65, 71, 73, 87 (prolongée Étangs Noirs) et 95 roulent également lundi matin.   

Les services de transport en commun seront perturbés, ce lundi 13 janvier, dans le cadre d'une action en front commun syndical et d'une manifestation à Bruxelles pour défendre des "pensions décentes". Plusieurs milliers voire dizaines de milliers de manifestants sont attendus en matinée dans la capitale.

La FGTB, la CSC et la CGSLB redoutent "une attaque frontale contre les pensions" de la part des négociateurs de la coalition "Arizona" au fédéral. "Tout le monde a droit à une pension décente. Mais si le formateur De Wever veut réaliser trois milliards d'économies sur les pensions, ce sont les travailleurs et les travailleuses qui paieront la facture", avertissent les syndicats dans un tract expliquant les raisons de leur action.    

Les organisations syndicales exigent des pensions "plus élevées", "de bonnes conditions de travail tout au long de la carrière", "des carrières plus courtes en cas de travail pénible", "des cotisations sociales patronales à la hauteur des besoins" et "la fin des cadeaux inconditionnels aux entreprises". Enfin, le front commun demande "un espace pour une véritable concertation sociale".   

Perturbations sur le réseau STIB 

En ce début de matinée, la STIB annonce que certaines lignes de tram, métro et bus circulent bien lundi à l'aube.

La ligne de métro 1, prolongée vers Erasme, est desservie, de même que les lignes de tram 4, 7, 8, 9, 10, 51 et 92, communique la Stib dans un message publié sur X sur la situation à 05h30.  

Par ailleurs les bus le long des lignes 12, 36, 46, 50, 53, 59, 65, 71, 73, 87 (prolongée Étangs Noirs) et 95 roulent également lundi matin. 

Du côté du TEC, on annonce aussi des perturbations et le réseau recommande à ses utilisateurs de privilégier des alternatives. Même chose du côté de la SNCB, qui annonce une grève de 24 heures, depuis hier soir 22 heures, jusqu'à ce lundi soir à la même heure. Le service minimum sera garanti. La SNCB demande que le système des pensions soit maintenu par le prochain gouvernement. 

"Lorsqu'on a 55 ans, et 30 ans de service roulant, on peut partir à la pension", rappelle Pierre Lejeune, président de la CGSP Cheminots. "Mais pas avec une pension complète : pour une complète, il faut avoir 36 ans de service. On a une pension tout à fait acceptable, on souhaite que ce soit maintenu".

Côté trafic aérien, l'aéroport de Bruxelles a annoncé que la moitié de ses vols européens seraient annulés ce lundi.

 

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