Accueil Actu Belgique Société

"Il faut juste ne pas se droguer": Georges-Louis Bouchez veut "sanctionner les consommateurs" et fermer les salles de shoot qu'il qualifie "d'aspirateur à toxicomanes"

Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, était l'invité du Bel RTL matin ce jeudi. Au micro de Martin Buxant, il est revenu sur la problématique de la consommation de drogues dures qui est en hausse chez nous. Selon lui, il est impératif de sanctionner les consommateurs et de fermer les salles de shoot.

Les bourgmestres de Namur et Liège se sont exprimés à notre micro concernant l'explosion de la consommation de cocaïne dans nos villes. Martin Buxant a interpellé son invité, Georges-Louis Bouchez, à ce propos. Le président du mouvement réformateur a une idée bien précise des choses à mettre en place pour lutter contrer ce fléau: "Il faut s'attaquer également au consommateur".

Il s'explique: "Pendant des années, on a dit 'les consommateurs n'en peuvent rien'. Mais si, ils sont responsables d'alimenter un trafic. Je rappelle que le trafic de drogue finance le terrorisme, la traite des êtres humains, ça finance toute une série d'activités criminelles. Donc, on a du sang sur les mains quand on se prête à la consommation de drogues." Pour ce faire, le Montois propose de "renforcer les sanctions avec des peines d'amendes qui peuvent aller jusqu'à 10 fois le montant de ce qui a été saisi". Il évoque même la possibilité d'infliger des "peines de prison". Il met l'accent sur le fait de devoir inciter les personnes à arrêter de consommer et donc évoque aussi une "porte de sortie": "Que vous puissiez éviter ces sanctions pour autant que vous vous inscriviez dans un traitement de soins."

Fermer les salles de shoot

Quand notre journaliste l'interroge sur les salles de shoot, ou salles de consommation à moindre risque, Georges-Louis Bouchez est catégorique: il faut les fermer. "Aux alentours d'une salle de shoot, il y a un accord tacite selon lequel la police ne contrôle pas les toxicomanes donc ces gens ne sont plus contrôlés, rentrent, se droguent et puis sortent en rue donc bien évidemment que c'est un aspirateur à toxicomanes", assène-t-il. Il continue: "Pourquoi après on s'étonne que le centre de Liège soit plein de toxicomanes?"

Le président du MR souligne que "ces salles de shoot coûtent plus de 4 millions d'euros par an", ce qui est pour lui "terrible", d'autant plus que "ça n'a pas comme objectif de sortir les gens de la toxicomanie". Sa proposition: "Installer des maraudes qui permettent de prendre en charge ces gens et les amener dans des centres de soin." Il conclut en disant que plutôt que de se droguer en sécurité, "il faut juste ne pas se droguer". 

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

Le fils d’Isabelle, 12 ans, abusé sexuellement par un employé dans une école de Charleroi : la famille est prise en charge dans un centre spécialisé

À Charleroi, le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) interpellent et inquiètent. Plus d’un patient sur deux qui y est accueilli est mineur. Une proportion bien plus élevée que la moyenne nationale. Pour l’instant, difficile d’obtenir des réponses claires : les spécialistes eux-mêmes peinent à interpréter ces données. Dans ce contexte préoccupant, nous avons rencontré une maman dont le fils a été victime d’abus sexuels. Elle a accepté de nous confier son récit, un témoignage douloureux. La famille a été prise en charge dans le centre.