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Jean-Luc Crucke, ministre de la Mobilité, a pointé du doigt les grèves répétées des "petits syndicats". Ce dernier a affirmé que le droit de grève n'était pas absolu. Qu'en est-il ?
C'est un ministre de la Mobilité énervé qui s'est exprimé hier à la Chambre. "Je ne peux pas accepter que des petits syndicats puissent tout bloquer", a clamé Jean-Luc Crucke alors que le syndicat METISP-Protect entamera ce dimanche une grève de sept jours sur le rail, quelques semaines à peine après la grève de neuf jours menée par deux autres petits syndicats, le SIC et la SACT.
Très remonté, Jean-Luc Crucke a ensuite ajouté que le droit à la grève n'était pas absolu et qu'il allait examiner toutes les possibilités de refuser des abus de l'outil de la grève.
Le ministre reproche aux syndicats de faire grève avant même d'avoir négocié. Mais les "petits syndicats" sont-ils invités à la table des négociations ? Dans les faits, non, car ils ont lancé des actions avant même d'avoir rencontré le ministre pour lui exposer leurs griefs, et ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
Du côté des plus grands syndicats, les négociations se passent mieux. La CSC, la FGTB et la CGSLB sont venus trouver Jean-Luc Crucke avant de déclencher des actions. Avec eux, le dialogue est amorcé.
Pour faire simple, le ministre ne négocie qu'avec ceux qui respectent les règles de la concertation. En conclusion, il faudra que les petits syndicats fassent un pas vers le ministre.
Et plutôt que de les inviter, Jean-Luc Crucke va examiner comment empêcher ce qu'il considère comme des "grèves politiques". Le temps presse. Depuis la prise de fonction du nouveau gouvernement début février, nous en sommes déjà à 11 jours de grève sur le rail, et ce sera 18 à la fin du mois.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal" tous les soirs, du lundi au vendredi, à 18h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.
