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Les kots n'ont jamais coûté aussi cher. Le prix des loyers de ces logements étudiants a augmenté de 20% en trois ans. C’est la raison pour laquelle la région wallonne a débloqué 45 millions d'euros pour financer la construction de 770 nouveaux kots "sociaux", à des prix plus abordables, notamment à Louvain-la-Neuve.
A Louvain-la-Neuve, deux bâtiments vont être construits sur une parcelle de verdure, à proximité du lac. A l’intérieur de ces bâtiments seront aménagés 94 kots qualifiés de sociaux. Pour une chambre de 10 mètres carré et un espace commun, il faudra payer 280 euros par mois et 90 euros de charges. "Alors c’est vrai que les charges vont augmenter mais cela reste relativement abordable. 280 + 90, on est vraiment dans une fourchette raisonnable pour les étudiants. C’est vraiment pour des familles en état de précarité", indique Quyên Chau, directrice-gérante de la société de logements de service public Notre Maison.
En Belgique aujourd’hui, le loyer moyen pour un kot est de 565 euros charges comprises. Soit 100 euros de plus qu’il y a trois ans, avec des montants parfois bien plus élevés. Les parents d’Agathe déboursent par exemple 750 euros par mois pour son logement. Et ils payent un supplément pour internet et l’électricité. "J’ai de la chance, mais c’est sûr que tout le monde ne peut pas avoir ça. Cela peut être un frein pour les gens qui n’ont pas les moyens", regrette l’étudiante.
A Louvain-la-Neuve, 4.000 étudiants bénéficient d’une allocation d’étude, une bourse pour leur venir en aide. Elle s’élève parfois à plusieurs milliers d’euros par an.
Une responsable d’un service social, qui se dit confrontée à la précarité croissante des étudiants, se réjouit de l’arrivée de nouveaux logements aux prix raisonnables. "Le logement, c’est le coût majeur dans le coût des études. Un loyer modéré, un loyer qui est contenu favorise vraiment l’accès à l’enseignement supérieur", souligne Florence Vanderstichelen, directrice du service d’aide aux étudiants à l’UCLouvain.
Pour ces 94 kots sociaux, la Wallonie débloque plus de 5 millions d’euros. L’espoir des gestionnaires du projet est qu’ils soient accessibles pour la rentrée 2025.