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"Le but, c'est un soutien financier": après 40 ans d’existence, le centre médical héliporté de Bra-sur-Lienne sera enfin reconnu par l'État

Bonne nouvelle pour l’hélicoptère de Bra-sur-Lienne, connu notamment grâce à l’émission Hélico d’urgence sur RTL. Après des années de fonctionnement sans reconnaissance officielle, l’ASBL qui gère ce service de secours va enfin être subsidiée par le gouvernement fédéral. Toutefois, les modalités précises de ce soutien restent à définir.

Fondé il y a près de quatre décennies par le Dr Luc Macquoi, le Centre médical héliporté de Bra-sur-Lienne (CMH) repose essentiellement sur des affiliations et sur des subsides des communes et provinces de Liège et Luxembourg. Jusqu’à présent, il ne bénéficiait d’aucune aide structurelle de l’État fédéral.

Depuis 2003, le service fonctionnait sous une reconnaissance expérimentale, renouvelée chaque année. Mais cette fois, l’équipe du CMH a su convaincre le SPF Santé publique de l’importance d’un hélicoptère pour les urgences médicales, avec à la clé des dizaines de vies sauvées chaque année.

Un budget colossal pour un service vital

Si cette reconnaissance est une avancée majeure, le soutien financier de l’État reste encore flou.

Comme le souligne Émilie Grandjean, coordinatrice administrative du centre: "On ne connaît pas encore les modalités de ce que va impliquer cette reconnaissance. Le but, c'est évidemment d'obtenir un soutien financier au même titre qu'un SMUR hospitalier. Ce ne serait toutefois qu'un soutien partiel puisque notre ASBL fonctionne avec un budget conséquent chaque année".

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Le coût des interventions est, en effet, très élevé : 140 euros par minute de vol, pour un budget annuel de 5 millions d’euros, dont la moitié est consacrée à l’entretien et à l’exploitation de l’hélicoptère.

Un partenariat à construire avec l’État

Si le principe d’un financement fédéral est acquis, les discussions restent ouvertes sur la manière dont cette reconnaissance se traduira concrètement.

"Ce qu'on veut avant tout, c’est d’être sollicités pour avoir une discussion et renforcer le partenariat avec la santé publique, et voir comment on pourrait mettre en place cette reconnaissance", précise Émilie Grandjean.

En attendant des précisions sur l’aide fédérale, le CMH continue de compter sur le soutien des citoyens via les affiliations, indispensables pour assurer la continuité de ce service vital.
 

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