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Le prix du cacao a atteint des sommets et les pays producteurs comme les nations exportatrices ne s'attendent pas à un fléchissement prochainement. La question du revenu décent à octroyer aux cacaoculteurs passera donc nécessairement par le portefeuille du consommateur, a indiqué lundi l'Organisation internationale du cacao (ICCO) lors du Sommet sur le cacao qu'elle organise jusqu'à mercredi à Bruxelles.
Les raisons structurelles qui expliquent la flambée du prix du cacao, comme le vieillissement des plantations, les maladies touchant certaines cultures et le changement climatique, risquent de se maintenir à court terme.
Dans le même temps, les voix étaient unanimes lundi matin à la conférence mondiale sur le cacao pour réclamer un revenu décent aux producteurs. Inaugurant cette conférence, la reine Mathilde a d'ailleurs souligné dans son discours la maigre part, entre 5 et 10%, de la valeur du chocolat acheté par les consommateurs, qui revient aux cacaoculteurs.
Selon Michel Arrion, directeur exécutif de l'ICCO, il sera difficile de faire mieux. "Personne ne veut partager sa part dans la tablette de chocolat", résume-t-il. "Les collecteurs, les broyeurs, les traders, les distributeurs..., tous vont diront qu'ils perçoivent une faible marge."
"La tablette doit coûter plus cher et ce n'est que comme cela que l'on parviendra à fournir un revenu décent, digne et équitable aux producteurs", enchaîne-t-il. Selon lui, les agriculteurs ne doivent pas avoir une plus grosse part du gâteau. "Il faut un bien plus gros gâteau à partager et ce n'est qu'en augmentant la taille du gâteau que tout le monde sera content."