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Plusieurs CPAS sont en grève ce mardi. À Liège, les agents du centre public d'aides sociales ont manifesté ce matin sur la place Saint-Jacques. Une action de soutien envers leurs collègues des CPAS bruxellois, qui ont aussi entamé le mouvement ce midi, et cette situation n'est pas sans conséquences pour tous les bénéficiaires. Ils doivent notamment subir des délais d'attente.
Céline est assistante sociale depuis 16 ans. La surcharge, c'est un chiffre : de 70 dossiers au début de sa carrière, elle traite 95 dossiers aujourd'hui. Derrière ce chiffre, des vies humaines, mais également des situations complexes.
"Il y a beaucoup de violences intra-familiales, des viols sur enfants, des maltraitances au sein des couples, au sein des familles", témoigne-t-elle. "Ces personnes arrivent avec un problème financier, certes, mais qui découle de plein d'autres problèmes sous-jacents, et on doit s'occuper d'eux, on ne peut pas laisser la famille en souffrance. Seulement, le temps de traiter la situation, le délai est parfois trop court".
Au service logement, Tiffany rencontre un nouveau bénéficiaire, mais les démarches sont plus compliquées : le covid et le télétravail sont passés par là. Des nouveaux assistants sociaux, il y en a, mais ils ne font généralement que passer. "Les nouveaux ne s'attendent pas à une surcharge de travail et les gens qui arrivent ici, c'est un peu comme un pansement, elles vont faire ce qu'elles ont à faire, mais elles cherchent ailleurs en même temps et dès qu'elles ont une possibilité ailleurs, elles partent".
Le recrutement et la formation demandent des moyens. Le président des CPAS soutient les travailleurs dans leurs revendications et met en avant un autre aspect : la violence. "De la violence physique, notamment. Si on a des moyens pour que ça aille plus vite, cela pourra éviter la crispation du côté des bénéficiaires".
Covid, Ukraine, énergie : après plusieurs crises, les travailleurs jonglent entre urgence et une vie toujours plus complexe.
D'abord les immigrés en dehors des CPAS ils auraient moins de travail
Alain Schmit