Accueil Actu Belgique Société

À Liège, des travailleurs du privé profitent de la grève... pour travailler: "Ça nous évite de le faire pendant la nuit"

La grève nationale de ce mardi met à l'arrêt de nombreux secteurs... mais profite à d'autres. En effet, des travailleurs profitent des perturbations dans les transports, pour y oeuvrer.

À Charleroi, ce sont les employés de Cora qui mènent le cortège. Demain, le chômage les attend. "Comme vous savez, Cora va fermer et donc on va être touchés de plein fouet par ces réformes, c'est donc normal qu'on se batte pour ça", note une collaboratrice.

Il y a aussi ceux qui se battent au quotidien pour la population : les pompiers sont inquiets pour leur pension mais aussi pour ceux qu'ils défendent. "C'est notre vie de défendre la population. On continue ce qu'on faisait depuis le début. Depuis 40 ans, je fais ça et je continuerai jusqu'à la fin de ma carrière", clame un pompier.

A Liège, le tram est à peine inauguré qu'il est déjà à l'arrêt, mais une scène étrange s'y déroule, où des ouvriers du privé en profitent pour faire des travaux de jardinage. "Il faut savoir qu'on ne peut pas faire ce genre de travaux quand le tram roule. On a profité du jour de grève aujourd'hui pour pouvoir faire ces travaux, ce qui nous évite de les faire de nuit", note un travailleur.

Pour les Liégeois, la journée n'est pas évidente pour se déplacer. Mais la majorité des personnes rencontrées soutiennent le mouvement social. "Je comprends, c'est la grève nationale. Les gens font grève, ils ont le droit. Pour l'instant, tout le monde se bat pour son pain, pour la fin du mois", disent des Liégeois rencontrés.

Du côté de Namur, environ 200 membres de la FGTB, selon la police, se sont mobilisés mardi matin contre les mesures de l'Arizona. Les cheminots, à l'initiative de l'action, ont été rejoints par les travailleurs des services publics et du privé. La manifestation visait à dénoncer "le démantèlement social orchestré par le gouvernement Arizona". Le message affiché était clair : "Stop à la flexibilité imposée, au sabotage de la sécurité sociale et aux attaques contre les plus précaires."  

L'action a débuté dès 05h30 par un piquet de grève devant l'atelier central de la SNCB à Salzinnes.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

Le fils d’Isabelle, 12 ans, abusé sexuellement par un employé dans une école de Charleroi : la famille est prise en charge dans un centre spécialisé

À Charleroi, le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) interpellent et inquiètent. Plus d’un patient sur deux qui y est accueilli est mineur. Une proportion bien plus élevée que la moyenne nationale. Pour l’instant, difficile d’obtenir des réponses claires : les spécialistes eux-mêmes peinent à interpréter ces données. Dans ce contexte préoccupant, nous avons rencontré une maman dont le fils a été victime d’abus sexuels. Elle a accepté de nous confier son récit, un témoignage douloureux. La famille a été prise en charge dans le centre.