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"Nous allons faire la fête": les "sales Jeannettes" défilent en nombre au carnaval d'Alost, qui sont-elles?

Si le carnaval de Binche est sans doute le plus connu dans le sud du pays, celui d’Alost est le plus important de Flandre. Cette année, il battu tous les records de fréquentation : 200 000 personnes étaient présentes sur les trois jours de festivités. Comment un tel événement s'organise-t-il ? 

 

Bienvenue à Alost, célèbre pour son carnaval vieux de 600 ans. Ici, durant le mardi gras, des milliers d’hommes se déguisent en femme avec landau, perruques, parapluies, maquillage et un lampadaire sur la tête : c’est l’univers des "sales Jeannettes".

Son origine ? Ceux qui n’ont pas d’argent pour un costume se déguisent avec ce qu’ils trouvent chez eux. "Je suis un pauvre homme. Une pauvre Jeanette et donc je n’ai pas grand-chose à porter... mais j’ai de jolies fesses", lance une "sale Jeannette".

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Une "sale Jeannette" du carnaval d'Alost ©RTLinfo

Le soir, au son de la cornemuse, la ville brûle la "poupée carnaval". Si des Alostois pleurent et regrettent déjà ces trois jours de fête, d’autres n’envisagent pas encore de rentrer chez eux : "Nous allons encore faire la fête et nous verrons ce que la nuit nous réserve".

Après trois jours de fête, la ville retrouve son calme et des rues propres. Les services de propreté de la ville ont ramassé pratiquement 60 tonnes de déchets. Tout le matériel roulant du service est mobilisé. Une quarantaine de personnes sont chargées de ramasser les déchets en tout genre. 

8h du matin, dernière tradition : recevoir une couque au chocolat des mains du bourgmestre.

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A 8h, les fêtards viennent manger une couque au chocolat, donnée par le bourgmestre de la ville ©RTLinfo

Un dispositif de sécurité important

Les récentes attaques à la voiture-bélier en Allemagne nous le rappelle : sécuriser un événement qui rassemble 200.000 personnes nécessite un important dispositif de sécurité.

Dans le ciel, trois drones surveillent les déplacements du public. Dans les rues, 111 blocs de béton et 26 camionnettes de location bloquent les accès aux différentes zones du cortège.

Des chiens fouillent les tribunes à la recherche d’éventuels explosifs et chaque jour, 300 policiers - en uniforme et en civil - sont mobilisés pour éviter tout débordement. Un impressionnant dispositif de sécurité coordonné depuis le centre de crise. "De nombreuses personnes sont déguisées, ce qui n’est pas le cas en dehors de la période du carnaval. Elles sont maquillées ou portent des masques, ce qui ne facilite pas l’identification des personnes", explique Lisa Wynendaele, porte-parole de la police d’Alost. 

Cette année fut calme en matière d’interventions policières. À peine neuf arrestations ont eu lieu. 

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