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Des alertes à la bombe, il y a quelques mois, des menaces terroristes ces derniers jours. Dans ce contexte, comment les écoles doivent-elles réagir ? Certaines ont des plans d'urgence prévus, même des "safe rooms". Ce sont des espaces sécurisés.
En cas d'intrusion ou d'une menace au sein même de l'école, il faut impérativement évacuer le bâtiment et s'enfuir. Si ce n'est pas possible, les élèves et enseignants doivent se protéger dans leur classe transformée en "safe room".
Au collège Saint-Louis, en province de Liège, les classes sont prévues pour devenir ces zones de sécurités. Une fois à l'intérieur, "on doit s'asseoir le plus près possible du mur, éventuellement renforcer le mur d'impact en renversant des tables à la verticale" explique la directrice, Anne-Françoise Foccroule.
Il faut également "empêcher qu'on ne vous voie depuis l'extérieur. Il y a, en général, des armoires qui sont près de la porte et il suffit d'en faire pivoter une".
Depuis 2009 et l'attaque au couteau par Kim de Gelder dans une crèche flamande, des mesures de sécurité et des procédures ont été créées dans les établissements d'accueil et d'enseignement un peu partout en Belgique.
À l'athénée Léonie de Waha, des sas permettent de filtrer l'entrée et de bloquer toute intrusion. Un agent d'accueil est présent. Plusieurs fois par an, des exercices d'évacuation sont organisés pour les 1200 élèves.
"Nous, on n'est pas partisans du safe room parce que clairement, la plupart des personnes qui entrent dans l'établissement et qui font une intrusion armée connaissent généralement les lieux" affirme Rudi Creeten, le directeur.
Cette athénée liégeoise a été victime d'un attentat meurtrier il y a six ans. Des vitres sécurisées avaient permis à l'époque d'empêcher l'auteur d'atteindre des enfants. Le bâtiment avait été évacué en 15 minutes.
Le directeur raconte que "l'intrusion a pu se faire tout simplement parce qu'une secrétaire est rentrée en même temps et qu'elle a été bousculée par l'assaillant pour entrer dans le sas".
Pourtant, l'assaillant n'a pas fait de victimes : "Une fois qu'on est dans le sas, on est bloqué dans le sas. La personne a tiré sur les parois pour essayer de passer derrière. Les vitres, elles sont incassables".
Aujourd'hui, les enseignants utilisent aussi leur GSM et WhatsApp en cas d'attaque. Une manière rapide de communiquer pour savoir comment réagir.
"On a créé un groupe WhatsApp" dit la directrice du collège Saint-Louis. Il y a aussi "des procédures qui sont mises en place de manière à ce que ça se passe bien, au cas où, mais on n'espère jamais".
Chaque établissement scolaire possède donc un plan d'action en cas de menace. Les professeurs et enseignants reçoivent aussi régulièrement des formations.