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Les toilettes de certaines écoles belges seraient dans un état catastrophique. De la maternelle à la secondaire, de nombreuses écoles en Fédération Wallonie-Bruxelles connaissent de réels problèmes au niveau des sanitaires. Hygiène douteuse, odeurs, vétusté des installations ne sont que quelques-uns des nombreux soucis rencontrés par les élèves.
D’après une enquête de la Fondation Roi Baudouin réalisée auprès de 3.000 personnes comme des enseignants, des parents et des élèves, un sur deux ne s'y rend qu'en dernier recours, un sur cinq les considère très désagréables et très sales, et près d'un élève sur six ne se sent pas en sécurité dans les toilettes scolaires.
C’est un peu embêtant quand on est pressés
A l'école Sainte-Famille à Celles, par exemple, seules huit toilettes pour 170 élèves sont utilisables et uniquement au rez-de-chaussée, obligeant donc les élèves à descendre parfois plusieurs étages pour se rendre aux toilettes. "C’est vrai que parfois c’est un peu embêtant quand on est pressés mais après on est habitués, donc ça va. Parfois on sait se retenir", confie Camille, âgée de 11 ans.
Ici, c’est le nombre de toilettes qui pose problème. Il en existe pourtant d’autres dans l’établissement, mais elles sont en piteux état. Grâce à la fondation Roi Baudouin, l'école a reçu 5 000 euros d'aides. Une somme qui sera loin d'être suffisante pour couvrir tous les frais pour réhabiliter ces toilettes.
"Honnêtement pas grand-chose, je ne sais pas comment on va tirer notre plan pour pouvoir réaliser ces quatre toilettes qui pourtant sont une nécessité absolue", avoue Thibaut Demortier, responsable de l’école et instituteur en 6e primaire.
Cela devient un problème de santé et de réussite scolaire
Aujourd’hui, de nombreuses écoles connaissent la même situation : des toilettes peu nombreuses ou en mauvaise état. "Cela devient un problème de santé et aussi par rapport à la réussite scolaire parce que, quand on ne va pas aux toilettes, on est moins concentré", regrette Yves Dario, coordinateur de projets à la Fondation Roi Baudouin.
De son côté, la ministre de l’enseignement Caroline Désir a uniquement souhaité réagir par communiqué, en précisant que la Fédération Wallonie-Bruxelles a déjà aidé plus de 400 écoles et consacré un nouveau budget. Mais aujourd’hui, ce sont encore des centaines d’écoles qui attendent leur tour.