Partager:
Sur une période de trois ans et demi, l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) a remboursé à tort 21,5 millions d’euros à des personnes non diabétiques ayant utilisé des médicaments comme l’Ozempic et le Rybelsus à des fins de perte de poids, a indiqué jeudi un porte-parole de l’organisme à l’agence Belga.
Ces deux médicaments, à base de semaglutide, sont strictement réservés aux patients diabétiques, et uniquement dans le cadre d’un traitement global du diabète. Leur popularité comme coupe-faim, en raison de leur effet secondaire amaigrissant, a toutefois entraîné des pénuries pour les patients diabétiques.
L’Inami précise qu’un contrôle couvrant 42 mois a mis en évidence ces 21,5 millions d’euros de « paiements indus ». Pour comparaison, le remboursement total des médicaments contre le diabète s’est élevé à 76 millions d’euros en 2024.
Face à cette dérive, l’Inami a annoncé en début de semaine un renforcement des contrôles. À partir du 1er octobre, le remboursement d’Ozempic et de médicaments similaires ne sera accordé qu’après validation par un médecin-conseil de la mutuelle. Une simple ordonnance du médecin traitant ne suffira donc plus : le pharmacien devra vérifier en ligne si l’autorisation a été donnée.
Ce système est déjà en vigueur pour Mounjaro, un médicament comparable, mais basé sur de la tirzépatide plutôt que du semaglutide. Une période de transition est prévue jusqu’au 1er février 2026.


















