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Des ONG exigent l'arrêt de l'exportation de composants d'A400M vers la Turquie

(Belga) Dans une lettre recommandée adressée aux gouvernements flamand, wallon et bruxellois, quatre organisations de défense des droits humains demandent jeudi que cesse immédiatement l'exportation de composants militaires vers la Turquie et plus particulièrement ceux destinés aux avions de transport A400M.

"L'armée de l'air turque viole l'embargo des Nations unies sur les armes en Libye en ayant recours à la technologie belge", s'insurgent jeudi La Ligue des droits humains (LDH), Amnesty International (AI), la Coordination nationale d'Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD) et Vredesactie. Des entreprises qualifiées "d'armement" belges fournissent depuis 2013 des composants pour les A400M turcs. Cet avion de transport militaire joue un rôle important dans la livraison d'armes et de troupes pour les guerres en Libye, en Syrie et au Nagorny-Karabakh, selon les organisations. "Le rapport d'un groupe d'experts des Nations unies fait état de 34 vols d'A400M turcs vers la Libye, en violation de l'embargo sur les armes décrété par les Nations unies (depuis 2011)", soulignent les ONG. La LDH, AI, la CNAPD, et Vredesactie exigent donc l'arrêt des exportations de composants dans le cadre du programme A400M. "Nos gouvernements agissent en violation des lois sur le commerce des armes en fournissant un utilisateur qui viole l'embargo international sur les armes. Si les trois régions ne veulent pas se conformer à leur propre réglementation, nous n'aurons d'autre choix que d'intenter une action en justice", déclarent les organisations. Asco Industries, Sabca, Sonaca et Safran Aero Boosters produisent des pièces du moteur, des ailes et du train d'atterrissage de l'A400M turc. "Les pièces produites par les entreprises d'armement belges finissent dans les avions militaires turcs et servent à alimenter les conflits (.... ). Le fait que la technologie des armes belges soit utilisée dans ce processus est non seulement immoral mais aussi illégal", argumentent encore les ONG. Ces dernières demandent aux gouvernements flamand, wallon et bruxellois de prendre des mesures dans les 30 jours afin que la Turquie ne soit plus utilisatrice finale des licences actuelles et futures. (Belga)

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