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"On en a ras-le-bol de payer !": le prix du diesel monte en flèche et atteint un nouveau record ce samedi

Le prix du diesel à la pompe a atteint un nouveau record ce samedi, au-delà d'1,8 euro le litre, annonce le SPF Economie.Le prix maximum du diesel B7 a atteint pour la première fois 1,8170 euro le litre (+0,027 euro) alors que le diesel B10 s'établit, lui, à 1,7920 euro le litre (+0,024 euro).

"On en a ras-le-bol de payer. On paie tout le temps", s'énervait un automobiliste rencontré dans une station-service ce samedi. "Nous sommes malmenés. On a aucun recours, l'Etat devrait essayer de diminuer les accises. Il est grand temps de revoir tout ce système", ajoutait un autre au micro de Pauline Dublanchet. À noter que dans la station-service bruxelloise que nous avons visitée ce samedi, le prix du diesel était de 1,76€ /L. 

Ce n'est pas la tendance à la baisse qui est prévue

Va-t-on voir un jour la fin de cette hausse ? Olivier Neyrinck, le porte-parole de la fédération des négociants en combustibles et carburants, nous répond: "Ce n'est pas la tendance à la baisse qui est prévue donc il faudra peut-être un petit peu diminuer sa consommation et faire attention quand on peut le faire". Avant d'ajouter: "Le diesel suit la même tendance que celle du gasoil. C'est exactement les mêmes produits et ils sont cotés sur les mêmes marchés". 

Les prix maxima du gasoil de chauffage sont donc logiquement aussi en augmentation. Pour une commande de moins de 2.000 litres, le nouveau prix maximum est de 0,9142 euro le litre (+0,0093 euro). Pour une commande à partir de 2.000 litres, ce prix sera désormais de 0,8837 euro le litre (+0,0093 euro). Ces hausses sont liées à la flambée du cours de l'or noir. Le baril de Brent de la mer du Nord flirte actuellement avec les 90 dollars.

Comment expliquer cette hausse? 

Plusieurs facteurs expliquent cette hausse importante. L'arrivée du variant Omicron avait, dans un premier temps, ralenti la demande avant que celle-ci ne reparte finalement à la hausse. Le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, avait déclaré ce 12 janvier dernier que l'impact relativement faible du variant omicron sur la demande était le signe d'une consommation de pétrole plus élevée que ne le pensaient de nombreux observateurs.

Par ailleurs, certains pays comme la Libye sont confrontés à des problèmes de production. La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, tente de s'extirper d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans le sillage du Printemps arabe. Parallèlement, le Canada a, lui aussi, dû ralentir une partie de sa production en raison du froid extrême. "L'offre étant malheureusement constante, car on ne sait pas construire du jour au lendemain de nouvelles raffineries pour augmenter la production des produits finis, cela engendre pour l'instant des hausses des produits pétroliers et du mazout en particulier. Ce sont les causes actuelles", nous avait expliqué Olivier Neyrinck le 14 janvier dernier. 

Enfin, un contexte de fortes tensions géopolitiques impacte également cette production. La Russie est le plus grand producteur de pétrole des partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les tensions autour de l'Ukraine se sont fortement accrues ces dernières semaines, laissant planer une menace sur l'approvisionnement en pétrole, dans un marché déjà tendu.

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