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Des cantines durables avec des produits locaux, c'est possible: la preuve dans cette école namuroise

Comment réduire les émissions de CO2 liées à l’alimentation ? On sait que le transport contribue fortement aux émissions de CO2 liées à cette alimentation.

Chaque jour, 200.000 repas chauds sont servis dans la restauration collective en Wallonie. Alors quelles solutions envisager pour en réduire la facture CO2? Une coopérative propose aux cantines de collectivités un service de légumes issus de producteurs locaux. 

Dans cet atelier de La Bruyère, en région namuroise, les ouvriers n’ont pas le temps de traîner. Ils lavent puis découpent des légumes en quantité. 
Cette coopérative fournit des cantines scolaires. 

"Pour le moment, on est entre une tonne et une tonne et demie par semaine, qui sont livrés dans des cuisines de collectivité", explique Hugues Bearzatto, coordinateur de la Fabrique circuit court. 

La particularité de ce service : tout est local ! Les légumes sont cultivés en Wallonie. Ce sont souvent des invendus ou des surplus de productions.

"Je pense qu'on doit recentraliser la production alimentaire, éviter les déchets qui sont une grande cause de pollution et faire un minimum de kilomètres entre le producteur et le consommateur", ajoute Hugues Bearzatto. 

Cette coopérative est au service des cantines et a pour mission de faciliter l’introduction des produits locaux dans les assiettes. Les camionnettes chargées de légumes livrent des cuisines collectives à Bruxelles et en Wallonie.  

Conscientiser les enfants

À Namur, un établissement scolaire a fait du durable son credo. Claude, le chef, dirige les opérations. "Tout vient des maraîchers de la région de Namur. C'est Loyers, Velain, Jemeppes, Ohey, Malonne", détaille Claude Boxus, cuisinier à l'école Sainte-Marie.  

Des légumes locaux dans la soupe, du poulet d’un éleveur de la province du Luxembourg, ce midi, seules les croquettes ne respectent pas la règle de proximité.  

Sur une année, manger local, bio et saison permettrait d’économiser 80 kg de CO2 par personne. La cuisine de Claude sert 700 à 800 repas en un mois. 

"Ce qu'on essaye de faire dans la communauté scolaire de Sainte-Marie, c'est de conscientiser les enfants sur le fait qu'aller chercher des aliments qui sont produits juste ici à côté de chez nous, ça a un impact écologique fort par rapport au fait d'aller dans la grande distribution par exemple, et d'aller acheter des produits qui ont traversé toute la Terre", confie Corentin Labar, coordinateur de la cantine de l'école Sainte-Marie.

Le soutien financier de la Wallonie

Mais la démarche a souvent un coût. Alors, pour soutenir les collectivités, la Wallonie propose une aide financière : elle couvre 50 % des frais en produits locaux.  

"Les cantines souhaitent proposer des prix de repas qui sont accessibles pour tous. Et d'un autre côté, les cantines souhaitent proposer une alimentation qualitative dans les assiettes. Et qui dit alimentation qualitative dit alimentation parfois un peu plus chère, et surtout rémunération des producteurs et des transformateurs qui soit une rémunération correcte", explique Marie Legrain, coordinatrice de la cellule "Manger demain". 

Pour l’instant, 200 cantines publiques et privées de différents secteurs bénéficient de ce soutien. 


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Commentaires

2 commentaires

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  • Au lieu de propager des idées reçues, et si vous alliez faire un vrai travail de journalisme scientifique en allant voir ce que disent les études (et pas juste "une étude" ou "un chercheur" mais l'ensemble) concernant l'effet de la localité sur l'émission de CO2?

    Thierry Frayer
     Répondre
  • Du coup, on fait croire aux enfants que manger local, ça pollue moins, alors que les études sur le sujet montrent que c'est faux.

    Thierry Frayer
     Répondre