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Pour 159 types de marchandises, la Belgique n'a quasi aucune autre source d'approvisionnement que la Chine. La dépendance est la plus élevée pour les "produits chimiques organiques", comme le révèle une étude de l'Inter-Parliamentary Alliance on China (Ipac), où siégeaient des parlementaires de divers pays.
Sept marchandises sont particulièrement sensibles car elles concernent la sécurité nationale de la Belgique ou sont cruciales pour de grandes lignes industrielles. Il s'agit notamment de dérivés halogénés, de certains acides et aimants, dont certains servent de composants de base pour le secteur de la chimie et de la pharmacie.
"Pour certains produits chimiques de base, nous sommes effectivement dépendants de ce pays", confirme Gert Verreth, le porte-parole d'essenscia, la fédération de l'industrie chimique.
L'Europe encourage les États membres à développer une vision sur cette dépendance stratégique. La Belgique ne s'y est pas encore attelée, alors que 18 des 27 l'ont déjà déterminée.
Le ministre de l'Économie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne (PS), en est chargé. "Le SPF Économie cherche à mieux analyser les dépendances stratégiques de notre pays", explique-t-on à son cabinet. Un rapport est attendu.