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Les immatriculations de voitures Tesla ont baissé de 44% le mois dernier en Belgique. Une chute qui s'observe aussi dans d'autres pays européens. Un phénomène qui s'explique notamment par l'attitude controversée du patron de la marque, Elon Musk. Mais pas seulement.
Il y avait d'abord le geste controversé d'Elon Musk. Il y avait ensuite sa participation à l'un des meetings du parti d'extrême droite allemand. Son comportement a-t-il aujourd'hui une incidence sur les ventes de véhicules de sa marque ?
Depuis 5 ans, Francis possède une voiture Tesla. Il doit bientôt la remplacer et hésite à changer de marque. "On va voir un petit peu son comportement. Disons que quand on achète une Tesla, on l'enrichit. Donc je ne suis pas convaincu aujourd'hui. Avec ce qui vient sur le marché, il y a d'autres modèles. Maintenant, c'est clair qu'avec celle-ci, moi, j'étais super satisfait. Donc je ne sais pas. Honnêtement, je suis en réflexion pour l'instant", admet-il.
Des ventes en chute libre
En janvier, les ventes ont baissé de 44% en Belgique. Et la dégringolade se constate à l'échelle européenne - jusqu'à moins 63% en France.
Le rejet est international avec des autocollants pour afficher son opposition, des dégradations de véhicules ou des encore coups d'éclat d'activistes. En Espagne, un bras rouge a été installé sur une borne de recharge. A Berlin, une projection sur la façade de l'usine Tesla critique le geste de Musk.
"On a eu même le cas des gens qui ont éteint leur cigarette sur notre voiture", raconte une propriétaire de Tesla. "On a très vite compris que c'était par rapport aux soucis de Tesla".
Un autre automobiliste est catégorique : "On risque plus qu'en achetant une voiture d'une autre marque, évidemment."
Un design vieillissant face à une concurrence accrue
Derrière la chute de ces ventes, il y a aussi ces modèles, un peu anciens. "Le plus ancien a presque 13 ans maintenant, le plus récent 4-5 ans. Donc ils n'évoluent pas tellement en matière de design. Alors sur le plan technologique, ils évoluent à distance, donc ils sont continuellement mis à jour. Mais sur le plan du design, ça reste des vieilles voitures aujourd'hui", explique Xavier Daffe, rédacteur en chef du moniteur de l'automobile.
Une aubaine pour ses concurrents européens, mais aussi chinois, devenus des alternatives crédibles. "On a eu pas mal de concurrents qui ont présenté des produits qui sont équivalents. C'est-à-dire que la concurrence a pris quand même une part de marché qui était peut-être avant chez Tesla", ajoute Stijn Blanckaert, de la Fédération belge des loueurs de véhicules.
Le géant chinois BYD talonne aujourd'hui Tesla à l'échelle mondiale. Pour inverser la tendance, la marque américaine va miser sur le rafraîchissement de son modèle phare - une nouvelle version sera livrée aux premiers clients dès le mois de mars.
