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Le géant automobile Volkswagen a indiqué mercredi être en discussion sur l'avenir de ses activités dans la région chinoise du Xinjiang après de nouvelles allégations d'atteintes aux droits humains sur un site du groupe.
Volkswagen "est actuellement en pourparlers avec la coentreprise SAIC-Volkswagen sur l'orientation future des activités commerciales dans la province du Xinjiang", selon une déclaration du groupe à l'AFP.
"Différents scénarios font actuellement l'objet d'un examen approfondi", ajoute-t-il. L'usine dépend de la filiale chinoise de Volkswagen, une coentreprise entre le groupe allemand et le groupe automobile chinois SAIC.
Volkswagen, premier constructeur européen, est mis en cause depuis des années pour son usine d'Urumqi ouverte en 2013 dans la capitale du Xinjiang, région où, selon les défenseurs des droits, plus d'un million de musulmans de la minorité ouighours seraient détenus dans ce que Pékin présente comme des "centres de formation professionnelle".
Le quotidien allemand Handelsblatt a affirmé mercredi que le constructeur aurait également bénéficié du travail forcé de Ouighours, lors de la construction d'une piste d'essai pour ses véhicules au Xinjiang, sur la commune de Turpan.
"Les employés des organisations impliquées dans la construction de la piste d'essai ont participé activement aux mesures visant à contrôler et à réprimer les Ouïghours", a déclaré l'universitaire allemand Adrian Zenz au Handelsblatt.
Après le résultat d'un audit mené dans l'usine d'Urumqi, sous pression d'investisseurs, Volkswagen avait pu affirmer en décembre n'avoir trouvé aucune preuve de travail forcé parmi les employés.
Mais d'après le groupe, l'audit n'a pas été mené sur le site d'essai de Turpan. Toutefois, Volkswagen dit n'avoir reçu "aucune preuve de violations des droits de l'homme" concernant Turpan.
"Nous sommes en contact avec notre partenaire de coentreprise SAIC sur la manière de procéder en ce qui concerne le site d'essai", a ajouté le constructeur.