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Un parent sur trois n'arrive pas à gérer les écrans de ses enfants: "Il ne faut pas diaboliser leur usage", conseillent les experts

Victor, âgé de 9 ans, adore les écrans. "Moi, j’aime bien jouer à Fortnite et regarder toutes les séries avec genre des meurtres et des trucs comme ça", explique le jeune garçon. Son père a instauré des règles strictes. "C’est réglementé. Ce n’est pas trop long et on veille aux types de programmes bien entendu", indique-t-il. 

Une enquête effectuée pour le compte de la mutuelle Partenamut révèle que 35% des parents éprouvent des difficultés à gérer l'usage fait par leurs enfants des écrans. Que faire ? "Il ne faut pas diaboliser l’usage des écrans parce qu’il y a aussi toute une série de choses qui sont bonnes dans l’usage des écrans et donc il vaut mieux veiller à regarder ce que les enfants font de cet usage, plus que d’interdire, sauf pour des enfants en dessous de 3 ans où là les experts disent aussi qu’il vaut mieux éviter l’usage des écrans en dessous de 3 ans pour le bon développement de l’enfant", indique Valérie De Keyser, porte-parole de Partenamut. 

Pour 28 % des foyers, l'utilisation de tablettes, smartphones, consoles de jeux vidéo et télévisions est source de tensions et de conflits, en particulier pour les parents d'enfants qui consomment entre 4 et 5h d'écran par jour. "En famille, on n’aura jamais de téléphone à table. Tout ce qui est tablette, etc. c’est limité à un certain nombre d’heures par jour", confie un père de famille. Les limites imposées par les parents sont parfois frustrantes, mais d’autres s’autodisciplinent. "Ce que j’ai fait, c’est désactivé les notifications des réseaux sociaux parce qu’à chaque notification, d’habitude on ouvre et puis on est vite en train de scroller tout", admet une jeune fille. 

Ce qui est important, c’est de conserver le dialogue

Certains parents interrogés indiquent remarquer un impact sur la santé de ses longs temps d'écran. Ils parlent de troubles du sommeil, d'une anxiété excessive ou persistante et certains font même mention de "dépression", principalement chez les adolescents.

L’important est de rétablir la communication avec les enfants. Le dialogue intrafamilial est très crucial. "Les experts sont assez unanimes. Ce qui est important, c’est de conserver le dialogue, de savoir finalement ce que l’enfant en fait et de voir surtout quel est le contenu qu’il regarde et c’est quand le dialogue est rompu que les experts conseillent d’aller vers un professionnel de la santé, comme un psychologue", indique Valérie De Keyser. 

Mieux vaut être plus dans un climat de confiance

Ce que confirme Valentine Demoulin, psychologue clinicienne pour enfants et adolescents. "On y gagnera à se retirer un peu de ce contrôle punitif et excessif. Mieux vaut être plus dans un climat de confiance autour de ces écrans", conseille cette spécialiste. "Des heures et des heures d’écran, ce n’est quand même pas terrible dans la gestion des émotions et cela crée pas mal d’agitation autant chez les adolescents que chez les enfants", souligne-t-elle.  

Le sondage a été mené auprès d'environ 2.000 parents d'enfants âgés de 1 à 18 ans.

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