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Le procès de 14 militants Greenpeace, jugés pour avoir pénétré dans le port de Zeebrugge lors d'une action menée au terminal gazier de Fluxys, s'est ouvert mercredi devant le tribunal correctionnel de Bruges. L'affaire sera entendue le 4 octobre.
Le 29 avril, une vingtaine d'activistes de l'ONG environnementale ont occupé le terminal gazier de Fluxys durant plusieurs heures. Cinq zodiacs avaient pénétré le site du groupe d'infrastructures énergétiques, avec son autorisation, avant que plusieurs activistes ne montent sur les quais de chargement des navires transportant du gaz naturel liquéfié (GNL). Ils avaient ensuite escaladé un pylône pour y attacher une bannière affichant le message "Gas kills, Zeebrugge guilty" (le gaz tue, Zeebrugge coupable). Avec cette action, les militants écologistes demandaient l'abandon de nouvelles infrastructures gazières et la planification d'une sortie européenne du gaz d'ici 2035.
Une fois l'action terminée, 14 activistes (huit femmes et six hommes) ont été interpellés par la police pour avoir pénétré illégalement dans le port, une pratique punissable depuis juin 2016. Les prévenus risquent, en théorie, jusqu'à un an de prison et jusqu'à 8.000 euros d'amende.
Environ 150 personnes, membres d'associations et d'ONG (Amnesty International, Oxfam ou encore Extinction Rebellion), se sont rassemblées devant le tribunal mercredi. "Ce procès a pour but d'intimider, de décourager l'activisme climatique et de restreindre la liberté d'expression", s'est insurgée Valerie Del Re, directrice de Greenpeace Belgique. La défense a par ailleurs dénoncé l'attitude de la police, qui a noté les identités de toutes les personnes présentes dans la salle d'audience. "Nous ne comparaîtrons pas s'il y a un nouveau contrôle d'identité la prochaine fois", a réagi Me Mieke Van den Broeck.
Les différentes parties auront l'occasion d'exprimer leur point de vue au cours des prochains mois. Les plaidoiries se tiendront le 4 octobre.