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Près de 300 scientifiques belges et néerlandais demandent l'arrêt du glyphosate

Alors que les États membres de l'Union européenne n'ont pas réussi à trancher sur la ré-approbation ou non du glyphosate le mois dernier, un comité d'appel doit à nouveau se pencher sur la question jeudi. À cette occasion, près de 300 scientifiques belges et néerlandais ont rappelé mercredi à leurs gouvernements, qui se sont abstenus lors du dernier vote, que rien "ne permet pas de conclure que le glyphosate est sans danger".

Les 291 signataires estiment que "les recherches indépendantes et récentes ne sont actuellement pas sérieusement prises en compte dans l'évaluation des risques du glyphosate et d'autres produits chimiques". Ils dénoncent le fait qu'actuellement, ce sont principalement des études de l'industrie que retient l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Selon les scientifiques signataires, le cadre d'évaluation de l'EFSA est "obsolète" et ne tient par exemple compte que des effets visibles sur la locomotion ou le comportement des animaux de laboratoires alors que "ces effets visibles n'apparaissent que tardivement, lorsque le cerveau a déjà subi des dommages importants".

Dans leur lettre, les scientifiques pointent également la présence de glyphosate dans les poussières, et non seulement dans l'eau et l'alimentation, comme étudiés par l'EFSA. "Les preuves alarmantes de l'existence d'un lien entre l'utilisation du glyphosate et la santé pulmonaire et intestinale, ainsi que les changements de comportement, n'ont pas non plus été suffisamment étudiées", dénoncent-ils.

Il est nécessaire de "donner à la science indépendante un rôle central dans cette décision", concluent-ils, appelant en outre à de meilleurs cadres d'évaluation pour les pesticides.

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