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Les syndicats ont mené une action de protestation vendredi matin devant l'entreprise Schneider Electric Belgique à Uccle, à la suite de l'annonce jeudi de la suppression de 85 emplois.
Lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire réuni jeudi soir, la direction a fait connaitre son intention de redéployer une partie de ses activités de production actuellement situées à Uccle vers ses sites hongrois, bulgare et espagnol. Ce redéploiement pourrait impacter 85 emplois, dont 66 ouvriers et 19 employés, sur un total de plus de 550 travailleurs en Belgique.
Face à cette situation, les organisations syndicales réunies en front commun se sont mobilisées devant les grilles de l'entreprise, à Uccle. "Schneider Electric semble avoir pris pour habitude de délocaliser sa production dans des pays à bas salaires. C'est encore aux travailleurs de payer le prix fort de la mondialisation débridée", soulignent les syndicats.
Deux grandes demandes étaient mises en avant par les protestataires vendredi matin, explique Johanna Mulumba, permanente à la CSC. D'une part, les syndicats souhaitent qu'un maximum de travailleurs de la division que Schneider Electric a l'intention de fermer, et qui risquent donc de perdre leur emploi, retrouvent une place dans la seconde division belge de l'entreprise.
D'autre part, il est demandé que des solutions spécifiques soient trouvées pour les femmes aux carrières longues qui risquent de perdre leur poste. "Après 38 ou 39 ans dans la même entreprise et avec de faibles qualifications, il sera compliqué pour elles de retrouver un emploi", souligne Johanna Mulumba.
A 9h00, une septantaine de personnes étaient présentes devant les grilles de la succursale uccloise de l'entreprise. L'action devrait se poursuivre jusque 13h00.