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AB InBev s'apprête à lancer une nouvelle campagne publicitaire autour de sa Bud Light, quelques mois après le début d'une polémique aux États-Unis sur le recours à un influenceur transgenre dans une campagne promotionnelle. Au travers de la publicité estivale, le géant brassicole espère que la bière elle-même soit à nouveau au cœur des discussions.
"Nous reconnaissons que, ces deux derniers mois, les conversations sur notre entreprise et la Bud Light se sont éloignées de la bière, ce qui a eu un impact sur nos consommateurs, nos partenaires commerciaux et nos employés", a commenté Brendan Whitworth, CEO de la filiale nord-américaine du groupe.
La nouvelle campagne promotionnelle, qui débute la semaine prochaine outre-Atlantique, va mettre l'accent sur le côté "facile à boire et à savourer" de la bière, a-t-il ajouté.
Dans sa déclaration, le responsable n'a pas directement évoqué la décision de l'entreprise de s'associer avec la personnalité transgenre Dylan Mulvaney. Dans la foulée de cette campagne, une frange conservatrice de la population américaine avait lancé un boycott de la Bud Light. La tiède réaction de la hiérarchie du groupe face au courroux des conservateurs avait fini par fâcher également les courants progressistes. Et la marque de perdre d'importantes parts de marché, selon les médias américains. La Bud Light n'aurait d'ailleurs pas été la seule bière du portefeuille d'AB Inbev à trinquer puisque la Stella Artois, très populaire aux États-Unis, y a également perdu des plumes ces derniers mois.
Le groupe a assuré qu'il allait soutenir financièrement les grossistes qui peinaient à écouler la bière incriminée, notamment en stimulant les ventes par un incitant financier et en remboursant les frais de transport et de carburant supplémentaires.