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Les bénéfices du japonais Fast Retailing, propriétaire de la marque de prêt-à-porter Uniqlo, ont baissé sur son premier trimestre 2022/23 (septembre-novembre dernier) notamment à cause des conséquences des restrictions sanitaires en Chine, mais le groupe a maintenu ses objectifs annuels.
Son bénéfice net a atteint 85 milliards de yens sur la période (600 millions d'euros, soit -9,1% sur un an) et son bénéfice opérationnel a reculé de 2% à 117 milliards de yens, selon un communiqué publié jeudi.
Les bénéfices de Uniqlo en Chine ont "fortement décliné à cause des restrictions liées au Covid-19" et ont également baissé au Japon à cause d'un mois de novembre plus chaud que d'ordinaire, ce qui a temporairement affecté ses ventes de produits d'hiver dans le pays, a expliqué Fast Retailing.
Les résultats de Uniqlo au Japon ont aussi pâti de la dépréciation rapide du yen, qui a augmenté les coûts de ses approvisionnements.
Mais Uniqlo a généré de solides résultats trimestriels en Asie du Sud-Est et Océanie, en Amérique du Nord et en Europe (en excluant la Russie où la marque a suspendu ses activités depuis mars à cause de la guerre en Ukraine).
Ainsi le chiffre d'affaires de Fast Retailing a progressé de 14,2% à 716,3 milliards de yens (5 milliards d'euros) sur son premier trimestre.
Le groupe a maintenu ses prévisions annuelles d'un bénéfice net de 230 milliards de yens (-15,9% sur un an), pour un bénéfice opérationnel de 350 milliards de yens (+17,7%) et un chiffre d'affaires de 2.650 milliards de yens (+15,2%).
Fast Retailing compte toujours sur le dynamisme de ses autres marchés pour compenser le marasme de ses activités en Chine, où le groupe espère voir Uniqlo reprendre le chemin de la croissance à partir de son second semestre (mars-août).
Pékin a récemment abandonné sa politique "zéro Covid" qui étouffait l'activité économique du pays et la population locale devrait progressivement s'habituer à "vivre avec le Covid", selon le groupe.
"Nos ventes en Chine ont temporairement été dopées" début décembre par la fin des restrictions sanitaires, "mais elles ont baissé de nouveau" dans la seconde partie du mois avec la flambée des cas de Covid-19 qui a suivi dans le pays, avant de "repartir rapidement en janvier", a commenté le directeur financier de Fast Retailing Takeshi Okazaki lors d'une conférence de presse jeudi.
Mercredi, l'entreprise japonaise a annoncé qu'elle allait nettement augmenter à partir de mars les salaires de ses employés permanents au Japon, avec des hausses atteignant parfois 40%, pour les mettre davantage en phase avec les niveaux internationaux.
Cela devrait gonfler d'environ 15% ses frais de personnel au Japon, que le groupe veut toutefois compenser par des gains de productivité, avait précisé à l'AFP une porte-parole du groupe qui possède aussi d'autres marques comme GU, Theory, Comptoir des Cotonniers et Princesse tam.tam.