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La Bourse de Paris a terminé en légère baisse de 0,12% jeudi, attendant d'avoir plus d'informations sur l'état de l'emploi américain pour prendre une direction plus marquée.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 8,88 points à 7.315,88 points, sa troisième séance de baisse d'affilée. La veille, il avait reculé de 0,20%. Sur les quatre premières séances de la semaine, son repli est de 0,44%.
La cote parisienne a passé la première partie de la séance dans le rouge, tombant même sous les 7.300 points, avant de remonter après la publication des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis.
Quelque 211.000 personnes se sont inscrites pour recevoir une allocation chômage après la perte d'un emploi entre le 27 février et le 4 mars, le niveau le plus haut depuis le début de l'année, et supérieur aux attentes des économistes.
Or, le niveau de l'emploi est un indicateur crucial pour la Réserve fédérale américaine: plus il est tendu, plus les pressions inflationnistes, par exemple via des hausses de salaires, sont importantes. La Fed lutte depuis plus d'un an pour ramener l'inflation vers sa cible, au prix d'un resserrement monétaire pas vu depuis des décennies qui fait souffrir les actions.
Le dernier indicateur est donc une bonne nouvelle de ce point de vue, mais "il ne faut pas tirer des conclusions" trop hâtives tant il peut être soumis à des événements ponctuels, prévient gestionnaire de portefeuille de Mirabaud France.
Le rapport mensuel de l'emploi de février, publié vendredi, sera plus riche en enseignement.
La cote parisienne reste toutefois à quelques dizaines de points de son record. "Il y a de la place pour monter, car les valorisations ne sont pas excessives", affirme M. Rozier. Mais il faudrait pour cela que le scénario actuellement envisagé par la plupart des opérateurs sur les marchés d'actions, notamment l'absence de récession dans les prochains mois, se matérialise, nuance-t-il.
Le groupe Vivendi, qui a basculé dans le rouge en 2022, avec une perte nette de plus d'un milliard d'euros due principalement à la déconsolidation de l'opérateur Telecom Italia a cédé 0,73% à 9,78 euros.
Les pires baisses de l'indice élargi SBF 120 ont été pour des entreprises ayant publié leurs résultats, notamment JCDecaux (-16,90% à 18,93 euros), qui a indiqué qu'il ne proposerait aucun versement de dividende en 2023 et Maisons du Monde (-13,68% à 9,75 euros), dont le bénéfice a été divisé par deux.
L'action du groupe d'hébergement web et fournisseur d'infrastructure informatique OVHCloud a dévissé de 12,54% à 12,25 euros après que les fonds KKR et TowerBrook ont cédé 5 millions de titres.
Le titre Dassault Aviation s'est envolé de 12,21% à 179,20 euros. L'avionneur a enregistré un volume record de 20,9 milliards d'euros de commandes en 2022, en hausse de 74%, porté par le succès de l'avion de combat Rafale à l'exportation et le dynamisme de l'aviation d'affaires.