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La Bourse de Paris a perdu du terrain mercredi, les investisseurs ayant peu apprécié les déclarations du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell et les chiffres plus élevés que prévu de l'inflation britannique.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 0,46%, soit de 33,20 points à 7.260,97 points. La veille, il avait perdu 1,01%, déjà plombé par des inquiétudes liées à la Chine.
"Les marchés se sont enfoncés en territoire négatif à la mi-journée, avec l'audition du patron de la Fed Jerome Powell qui était très attendue", a observé Lucas Excoffier, chargé du courtage continental chez Oddo BHF.
Dans un discours devant une commission du Congrès, Jerome Powell a martelé que "les tensions inflationnistes continuaient d'être élevées" aux Etats-Unis et qu'il y avait encore "du chemin à faire pour ramener l'inflation à 2%", la cible de la Fed.
Le patron de la Réserve fédérale (Fed) a surtout indiqué que "presque tous" les membres du Comité monétaire de l'institution "s'attendent à ce qu'il soit approprié de relever encore quelque peu les taux d'intérêt d'ici la fin de l'année".
La semaine dernière, la Fed a marqué une pause dans ses hausses de taux afin d'évaluer l'impact de sa politique monétaire, tout en prévenant, déjà à cette occasion, que deux hausses de taux pourraient encore survenir.
"Le marché continue d'anticiper que les taux directeurs de la Fed vont monter à 5,5% ou 5,75%, ce qui signifie que la prochaine hausse de taux serait potentiellement la dernière, d'où un certain attentisme et une attitude de +on attend de voir+", selon Lucas Excoffier.
La réunion jeudi de la Banque d'Angleterre les incite en outre à l'attentisme, compte tenu des derniers chiffres de l'inflation britannique, qui n'a pas reflué en mai comme prévu par les analystes et qui atteignait 8,7% sur un an.
De quoi "continuer de mettre la pression sur la Banque d'Angleterre", juge M. Excoffier.
Vers 18H15, le taux d'intérêt de la dette française à 10 ans valait 2,95%.
Les doutes des investisseurs concernant la vigueur de l'économie chinoise ont encore pesé mercredi sur les valeurs du luxe, qui ont perdu entre 1,46% pour Hermès et 0,83% pour Kering.
Le rebond économique post-Covid en Chine n'est pas à la hauteur des attentes des analystes et les mesures de soutien annoncées cette semaines ont été jugées insuffisantes.
Fimalac se renforce chez Casino
Le financier Marc Ladreit de Lacharrière, via plusieurs sociétés dont sa holding Fimalac, a déclaré détenir 12,05% du capital de Casino, à la suite d'un accord concernant la dette de la maison mère du distributeur en difficulté, Rallye, selon un avis de l'Autorité des marchés financiers (AMF) paru mercredi.
Le titre a pris 11,30%, à 8,32 euros, et celui de Rallye a gagné 9,54%, à 2,02 euros.
Le distributeur a aussi annoncé un accord pour reporter le paiement de 300 millions euros de charges fiscales et sociales.