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La Bourse de Paris évolue à la baisse mardi matin, tout comme les autres places boursières européennes, après des déclarations de banquiers centraux américains qui mettent à mal les espoirs de baisse des taux des marchés.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,63%, soit 43,91 points, à 6.863,45 points, vers 10H10 (09h10 GMT). Lundi, la cote parisienne avait pris 0,68% et dépassé pour la première fois depuis le début du conflit en Ukraine le seuil des 6.900 points.
Mais des commentaires de banquiers centraux américains, réaffirmant lundi leur volonté de garder des taux d'intérêt élevés pour un certain temps, ont freiné les espoirs des investisseurs.
Un discours de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine, prévu mardi, sera donc scruté par les investisseurs.
"Après les derniers chiffres de l'emploi, M. Powell pourrait donner +une petite phrase+ pour interpréter de manière positive ou non le récent recul du salaire horaire", affirme Christian Parisot, pour le courtier Aurel BGC.
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, incapable de confirmer le rebond de vendredi. Une attitude attentiste commence de plus à s'installer avant les chiffres de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis en décembre et le début de la saison des résultats d'entreprises.
Le rebond de la production industrielle en France n'a pas apporté de nouvel élan à la place parisienne. La production a progressé de 2% sur un mois en novembre, après deux mois consécutifs de baisse, grâce notamment à la fabrication de biens d'équipement qui a progressé de 5,3%, a annoncé mardi l'Insee.
Depuis le début de l'année, la place parisienne est portée par des données montrant le ralentissement de l'inflation en zone euro, la réouverture économique de la Chine et l'espoir que l'économie américaine connaisse un atterrissage en douceur après le resserrement monétaire de la banque centrale américaine.
Perspectives floues pour EssilorLuxottica
L'action du géant mondial de l'optique EssilorLuxottica reculait de 2,39% à 171,65 euros, pénalisée par une note des analystes de RBC qui estiment que le titre pourrait connaître une année 2023 moins solide que 2022 du fait du retournement de facteurs positifs. Sa faible exposition à la Chine n'est plus un atout dans un contexte de réouverture économique du pays par exemple et la demande de lunettes aux Etats-Unis pourrait baisser.
Le luxe fait une pause
Les analystes de RBC estiment dans une seconde note que le secteur du luxe va connaître une croissance de chiffre d'affaires de plus de 7% en 2023. Cette perspective freine cependant les ardeurs des investisseurs (les actions des trois géants français ont déjà pris autour de 10% depuis le début de l'année). Mardi, LVMH reculait de 1,08% à 751,40 euros mardi, Kering de 1,42% à 519 euros et Hermès de 0,56% à 1.601,50 euros.