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"Les agriculteurs touchés cette semaine par les inondations dans le Westhoek devraient pouvoir invoquer le cas de force majeure", a plaidé vendredi Lode Ceyssens, président du Boerenbond, lors d'une visite des exploitations touchées à Noordschote (Lo-Reninge) et Watou (Poperinge). Le mécanisme de force majeure devrait permettre d'épargner aux agriculteurs concernés "une montagne de paperasse", a-t-il déclaré.
"Ce que vivent ces personnes et leurs familles est terrible. Des cultures entières ont été détruites et des étables et des machines ont été complètement inondées", a déclaré M. Ceyssens, accompagné lors de sa visite par la vice-ministre-présidente flamande Hilde Crevits (CD&V) et le ministre flamand de l'Agriculture Jo Brouns (CD&V). "Il s'agit d'un cas de force majeure et les agriculteurs et horticulteurs concernés devraient pouvoir l'invoquer".
L'invocation du cas de force majeure devrait permettre aux agriculteurs concernés d'être temporairement exemptés des obligations administratives quant aux primes et assurances. Par exemple, ils n'auraient pas à prouver qu'ils ont subi des dommages ou qu'ils n'ont pas pu accéder à leurs champs durant les inondations.
Les inondations en cours dans le Westhoek, à la frontière française, seront "très probablement" reconnues comme catastrophe naturelle par le gouvernement flamand, a déjà indiqué vendredi le ministre-président de la Flandre, Jan Jambon (N-VA).
Le président du Boerenbond Lode Ceyssens souligne par ailleurs que les exploitations agricoles du Westhoek ne sont pas les seules à souffrir des intempéries. "En raison des précipitations extrêmement importantes de ces dernières semaines et de la saturation des sols, de nombreuses parcelles sont aujourd'hui inexploitables dans la quasi-totalité de la Flandre. Nous demandons donc au gouvernement d'appliquer le cas de force majeure à toutes les parcelles de terre en Flandre", a-t-il encore demandé.