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L'industrie laitière belge a été confrontée à une forte hausse des prix du lait en 2022, ce qui a rogné sa rentabilité, mais elle est tout de même parvenue à augmenter l'emploi, son excédent commercial et à réaliser des investissements records, ressort-il du rapport annuel de la Confédération belge de l'industrie laitière (CBL), publié vendredi.
Le prix du lait a augmenté de 47% en 2022, ce qui a donné lieu à une forte hausse du chiffre d'affaires de l'industrie laitière (+30%), alors même que le volume de lait transformé a diminué d'1%.
Les coûts de l'énergie, des emballages et des machines ont fortement augmenté l'an dernier, pesant d'autant plus sur les marges, surtout pour les produits de consommation dans la distribution.
Cela n'a pas empêché l'industrie laitière d'augmenter son niveau d'emploi de 2%.
Autres motifs de satisfaction: l'excédent commercial a doublé en deux ans, à 488 millions d'euros. Et les investissements ont été historiquement élevés l'an dernier, à 180 millions d'euros.
La part du lait belge dans la transformation du lait a progressé de 80% en 2018 à 92% en 2022. Pour la CBL, cela démontre "le lien étroit" de l'industrie avec les producteurs laitiers belges.
A propos de ces derniers, la CBL souligne que la forte hausse du prix du lait leur a permis, d'une part, de compenser la forte hausse de leurs coûts et, d'autre part, de réaliser "un beau résultat de comptabilité d'exploitation". Pour la CBL, "les perspectives économiques pour les exploitations laitières belges sont positives".
La CBL s'inquiète néanmoins de la situation pour les exploitations laitières en Flandre, par rapport au plan azote du gouvernement flamand, et demande de la sécurité juridique. L'industrie estime que les objectifs en matière d'azote et de climat peuvent être atteints "grâce à l'innovation et au progrès technologique".