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Un chauffeur roumain qui a travaillé près de 5 ans pour l'entreprise limbourgeoise de transport Essers va bénéficier de conditions salariales belges pour le travail effectué. L'homme vient en effet d'obtenir gain de cause auprès du tribunal du travail de Hasselt, après huit années de procédure, a indiqué jeudi dans un communiqué la CSC Transcom. Le syndicat interprète cette décision comme une "victoire considérable, un nouveau pas déterminant dans la lutte contre le dumping social, après des années d'exploitation par le groupe Essers".
Sous contrat avec la filiale roumaine du groupe international basé à Genk, Stephan Popescu a travaillé pendant plusieurs années pour "un salaire d'à peine 300 euros par mois. Il travaillait 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, avec une grande promesse: celle d'obtenir un contrat belge et donc un salaire belge, ce qui n'était pas le cas", explique la CSC.
La justice vient cependant de reconnaître qu'il pouvait prétendre aux conditions de travail en vigueur dans notre pays étant donné qu'il travaillait principalement depuis la Belgique. M. Popescu va donc percevoir l'entièreté de ses arriérés de salaire, selon le syndicat.
Ce jugement "ouvre une voie royale aux milliers d'étrangers actifs sur les routes belges, mais qui ont un contrat dans leur pays d'origine et donc un salaire inférieur. Cette décision peut leur permettre de s'adresser à l'avenir à un tribunal belge pour réclamer leurs salaires légitimes", commente Koen Ryckenboer, responsable général de l'ACV-Transcom (CSC-Transcom).