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La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé lundi, en position d'attente avant un important indicateur d'inflation américain mercredi et le début de la saison des résultats, jeudi.
Vers 15H45 GMT, le Dow Jones grappillait 0,32%, l'indice Nasdaq se retranchait de 0,05% et l'indice S&P 500 prenait 0,16%.
"Le marché est en position d'attente", selon Karl Haeling, de LBBW. "Les gens ne veulent pas prendre de positions affirmées avant le CPI", l'indice de prix attendu mercredi, qui renseignera sur la trajectoire de l'inflation.
Les économistes tablent sur une décélération à 3,1% sur un an en juin, ce qui serait le rythme le plus modéré depuis mars 2021.
Wall Street avait peu d'informations nouvelles à se mettre sous la dent, à l'exception des chiffres d'inflation en Chine, qui ont montré une stabilisation des prix en juin, contre une hausse de prix de 0,2% attendue.
Pour Duncan Wrigley, de Pantheon Macroeconomics, la Chine fait face à un fléchissement de sa demande intérieure, ce qui confirme la fragilité du rebond économique chinois.
Cet indicateur "a entraîné une baisse de l'appétit pour le risque", a observé Karl Haeling. Il a aussi relancé les spéculations quant à de possibles mesures de relance du gouvernement chinois.
Plusieurs membres de la banque centrale américaine (Fed) doivent s'exprimer lundi. Si une nouvelle hausse du taux directeur est acquise lors de la prochaine réunion des 25 et 26 juillet, ils pourraient communiquer quelques signaux quant aux échéances suivantes.
A l'instar des actions, le marché obligataire prenait une respiration. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendait légèrement, à 4,03% contre 4,06% vendredi en clôture.
Le marché est également déjà tourné vers le début de la saison des résultats, jeudi, marquée par les publications de PepsiCo et Delta Air Lines notamment.
Selon FactSet, les analystes tablent, en moyenne, sur une baisse de plus de 7% des bénéfices des entreprises pour le deuxième trimestre. S'il se confirmait, ce décrochage serait le plus brutal depuis le début de la pandémie de coronavirus.
Meta progressait (+1,08%) après que son nouveau réseau social, Threads, concurrent de Twitter, a dépassé la barre des 100 millions d'utilisateurs, moins de cinq jours après son lancement. Jamais une application n'avait atteint ce seuil si rapidement.
La société de l'investisseur activiste Carl Icahn, Icahn Enterprises, se redressait (+13,49%). Le Wall Street Journal a rapporté que l'octogénaire avait accepté de décorréler de sa société des emprunts contractés à titre personnel, ce qui offre une bouffée d'air à Icahn Enterprises.
Le groupe avait été accusé, début mai, de gonfler la valeur de certains de ses actifs par le fonds d'investissement Hindenburg Research, ce qui avait provoqué une chute de près de 40% du cours du titre.
La compagnie aérienne Spirit prenait de l'altitude (+5,48%), alors que son possible acquéreur, jetBlue, a renoncé à son alliance avec American Airlines pour augmenter ses chances de recevoir le feu vert des régulateurs à ce rachat.
Mattel était recherché (+2,12%), à l'approche de la sortie en salles, le 21 juillet, du film "Barbie", sur lequel le fabricant de jouets a misé gros et qui fait déjà beaucoup parler de lui.