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Wall Street évoluait en petite hausse peu après l'ouverture mercredi, reprenant son souffle après avoir été ébranlée par des propos du président de la banque centrale américaine (Fed) suggérant que les taux de l'institution pourraient aller plus haut et pour plus longtemps que prévu jusqu'à présent.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones grappillait 0,01%, le Nasdaq prenait 0,11% et l'indice élargi S&P 500 montait de 0,13%.
Les investisseurs ont été pris de court mardi par le patron de la Fed, Jerome Powell, qui a souligné devant une commission du Sénat que l'institution monétaire, qui relève ses taux depuis un an pour lutter contre l'inflation, devrait probablement faire plus.
Le principal taux directeur de la Fed pourrait aller au-delà du niveau auquel les responsables de l'institution le voyaient jusqu'à présent s'arrêter, soit 5,1%, et y rester un certain temps, a-t-il souligné.
Cela renchérit le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, augmentant le risque de récession.
Le Dow Jones a dans la foulée plongé de 1,72%, le Nasdaq de 1,25% et l'indice élargi S&P 500 de 1,53%. Sur le marché obligataire, anticipant les futures hausses des taux de la Fed, le taux de la dette des Etats-Unis à deux ans a bondi à son niveau le plus élevé depuis 2007, au-dessus du seuil des 5%.
M. Powell doit de nouveau s'exprimer mercredi, cette fois devant une commission de la chambre des Représentants.
"Il y a probablement un peu d'espoir qu'il cherche à minimiser l'interprétation par le marché de ses commentaires", a souligné Patrick O'Hare de Briefing.
"En même temps, (...) le marché a peut-être réagi de manière excessive aux propos du président de la Fed, puisque sa présentation correspondait à ce que le marché aurait dû attendre de lui", a-t-il ajouté, à savoir que la Fed prend ses décisions en fonction des indicateurs.
Avant la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed, les 21 et 22 mars, les responsables de l'institution auront à leur disposition plusieurs nouveaux rapports importants, sur le marché du travail et l'inflation.
Avant la publication vendredi du rapport mensuel officiel sur l'emploi et le chômage, toujours très attendu, une enquête mensuelle ADP/Stanford Lab diffusée mercredi a montré que les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis avaient créé 242.000 emplois en février, soit plus qu'en janvier et que ce qui était attendu.
Sur le front des valeurs, Occidental Petroleum montait de 4,3% alors que la holding de l'investisseur Warren Buffett, Berskhire Hathaway, a indiqué avoir encore augmenté sa participation dans l'entreprise.
Tesla reculait de 3,3% après qu'une agence chargée de la sécurité routière aux Etats-Unis a indiqué avoir ouvert une enquête sur un de ses modèles après deux signalements sur des volants s'étant détachés pendant que la voiture roulait.