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Wall Street termine en hausse, séduite par la résistance de l'économie américaine

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, enjouée par une série d'indicateurs meilleurs qu'attendu qui consolident la thèse d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine, un scénario favorable aux marchés actions.

Le Dow Jones a pris 0,61%, l'indice Nasdaq a avancé de 1,76% et l'indice élargi S&P 500 s'est élevé de 1,10%. Le S&P 500 a terminé jeudi à son plus haut niveau en clôture depuis près de deux mois.

Le chiffre vedette du jour a été celui de la croissance, qui a atteint 2,9% en rythme annuel au quatrième trimestre aux Etats-Unis, soit mieux que les 2,8% attendus par les économistes, a indiqué jeudi le département américain du Commerce.

"L'économie continue de se montrer très résiliente malgré les hausses de taux abruptes", a commenté Chris Zaccarelli, d'Independent Advisor Alliance, pour lequel "cela lui prend beaucoup plus de temps pour tomber en récession que beaucoup l'imaginaient il y a encore quelques mois".

Une fois n'est pas coutume, tous les voyants macroéconomiques étaient au vert jeudi, avec notamment les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, tombées à leur plus bas niveau depuis avril 2022.

"C'est le contraire de ce qu'on lit dans les gros titres en ce moment", a commenté Nick Reece, de Merk Investments, en référence aux annonces de plans sociaux, principalement dans le secteur de la technologie.

Autre fait notable, la ruade des commandes de biens durables en décembre (+5,6%), dont le rythme est plus du double de ce qu'attendaient les économistes (+2,5%).

Même le marché de l'immobilier, qui se contracte depuis plusieurs mois, a repris des couleurs, avec une accélération des ventes de logements neufs en décembre par rapport au mois précédent.

Malgré ce tableau d'une économie américaine ensoleillée, le marché obligataire n'a que modestement réagi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est tendu à 3,49%, contre 3,44% la veille en clôture.

Il y a encore quelques semaines, "lorsque les données étaient bonnes, on s'inquiétait de voir la Fed (banque centrale américaine) se montrer plus offensive" sur le plan de sa politique monétaire, rappelle Nick Reece, ce qui faisait souvent reculer les indices et grimper les taux obligataires.

"Mais aujourd'hui, les bonnes nouvelles sont bien prises et les mauvaises nouvelles sont négatives", poursuit-il. "C'est une relation plus normale" entre indicateurs et marchés.

Une économie en meilleure santé que prévu, des taux qui se stabilisent, le constat a incité les investisseurs à se tourner vers des valeurs technologiques, de croissance ou simplement délaissées en 2022.

Meta (+4,10%), Alphabet (+2,51%) et Microsoft (+3,07%) ont été particulièrement sollicités, mais c'est Tesla qui a emporté la mise (+10,97%), au lendemain de la publication après Bourse, de résultats records et supérieurs aux attentes.

Les investisseurs n'ont pas tenu rigueur au constructeur de la légère contraction de ses marges liée notamment à des baisses de prix. Depuis le 3 janvier, Tesla a pris près de 50%.

Mastercard a reculé (-1,37% à 377,14 dollars) malgré des résultats meilleurs que prévu, les opérateurs s'inquiétant d'une décélération de la croissance du spécialiste des cartes de crédit et de paiement.

Southwest Airlines a été sanctionné (-3,32% à 35,68 dollars) pour la publication d'une perte nette d'une ampleur inattendue, principalement attribuable aux perturbations monstres qu'a connu la compagnie durant le passage fin décembre de la tempête hivernale Elliott, qui lui ont coûté 800 millions de dollars.

Son rival American Airlines s'en est mieux tiré (+2,15% à 16,61 dollars), ayant fait mieux que les estimations au quatrième trimestre.

Le site d'information en ligne BuzzFeed a été propulsé (+119,88% à 2,09 dollars) par un article du Wall Street Journal faisant état d'un partenariat avec Meta pour aider les créateurs de contenu sur Facebook à générer davantage de trafic.

Les annonces de plans sociaux se multiplient depuis plusieurs semaines. Mercredi, c'était au tour de la société informatique IBM (-4,50% à 134,43 dollars) de dévoiler un programme de 3.900 suppressions de postes.

  1. Nasdaq

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