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Les opposants à la ligne ferroviaire Lyon-Turin quittent progressivement leur camp de base de La Chapelle (Savoie), a constaté l'AFP dimanche matin, à l'issue d'une nuit calme selon la gendarmerie.
Pendant que certains prenaient encore leur petit déjeuner, une partie des militants pliaient leurs tentes dimanche matin et quittaient le terrain qui leur avait été prêté, sac au dos, à pied, en vélo ou en voiture, certains se rendant à la gare la plus proche, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Aucun événement majeur n'a été constaté durant la nuit (de samedi à dimanche). Les 2.000 gendarmes et policiers restent mobilisés afin de garantir la sécurité de l'ensemble du département de la Savoie", a indiqué la gendarmerie.
La journée doit être consacrée à des tables rondes, des colloques, des assemblées, etc.: dimanche, "c'est un temps pour se rassembler, pour débattre, pour envisager la suite", a précisé Pina, porte-parole des Soulèvements de la Terre, une des organisations à l'origine de la manifestation non déclarée qui a réuni samedi plus de 4.000 personnes selon les organisateurs et plus de 3.000 selon les autorités.
Le programme prévoyait aussi une assemblée générale des comités locaux des Soulèvements de la Terre menacés de dissolution par le ministère de l'Intérieur.
Sur place, une responsable a indiqué lors d'une prise de parole qu'un cameraman de l'organisation, blessé, devait sortir de l'hôpital dans la journée de dimanche.
Une table ronde était sur le point de démarrer en milieu de matinée sous le grand chapiteau installé pour l'occasion et deux groupes d'une quinzaine de personnes sont partis pour des ateliers en forêt, selon le journaliste de l'AFP.
Les opposants à la ligne ferroviaire ont manifesté samedi après-midi sur une route de la vallée de la Maurienne, occupant brièvement l'autoroute A43, et affrontant les forces de l'ordre au niveau de Saint-Rémy-de-Maurienne.
"96 ressortissants étrangers, connus des services, ont été refoulés à la frontière. Plus de 400 objets dangereux ont été saisis lors des contrôles en amont. Soutien aux 12 gendarmes blessés", avait résumé dans un tweet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le préfet de Savoie François Ravier avait fait état d'un blessé léger côté manifestants tandis que les organisateurs ont évoqué une cinquantaine de blessés graves, six hospitalisations dont deux pronostics fonctionnels engagés.
Selon le préfet, de 300 à 400 "radicaux se sont constitués en black bloc". Des échauffourées avaient interrompu les discussions entre les autorités et des élus, qui demandaient une prolongation au parcours initial.
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