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Asile et migration: dernière tentative pour rallier l'Italie à une majorité

Les ministres de l'UE en charge de l'Asile et la Migration cherchaient toujours un accord, jeudi en début de soirée, sur une solidarité obligatoire mais "flexible" entre États membres pour la prise en charge de demandeurs d'asile et sur une procédure accélérée, aux frontières de l'UE, pour l'examen des demandes.

La Suède, qui préside le Conseil de l'UE, a présenté une proposition de compromis actualisée, que la Pologne et la Hongrie ont à nouveau rejetée. Mais l'abstention attendue de plusieurs autres pays éloigne la possibilité d'atteindre une majorité qualifiée (au moins 15 pays sur 27, représentant au moins 65% de la population des États membres).

Les textes n'ont donc pas été mis au vote et un nouveau tour de négociation a débuté, essentiellement pour tenter de convaincre l'Italie, l'un des cinq États "de première ligne" dont le soutien est jugé nécessaire.

L'Italie réclame plus de marge de manœuvre pour renvoyer des migrants n'ayant pas droit à l'asile vers un pays non-UE considéré comme sûr, même un pays par lequel le migrant a seulement transité, sans autre lien avec lui.

Le ministre italien Matteo Piantedosi assure que les droits humains et le droit international seraient préservés, mais l'Allemagne, et en particulier la branche écologiste de la coalition du chancelier Olaf Scholz, n'y est pas favorable. L'accord controversé avec la Turquie reste dans les mémoires.

Ce ne serait pas un hasard que la Première ministre italienne Giorgia Meloni accompagne dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte en visite officielle en Tunisie. L'objectif est de soutenir "un pays en difficultés", mais la coopération en matière d'asile et de migration devrait aussi être à l'agenda.

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