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Le ministre de l'Economie Vilhelm Junnila, du Parti des Finlandais, a présenté sa démission dix jours à peine après la constitution d'un nouveau gouvernement dans ce pays nordique. Le nationaliste subissait de plus en plus de pression après avoir fait une blague aux relents nazis. Ses liens présumés avec l'extrême droite sont aussi critiqués.
L'homme avait survécu jeudi à une motion de confiance lancée à son encontre car ses liens avec l'extrême droite ne se limitaient pas à un simple incident, un malentendu ou à de l'humour déplacé, mais qu'il avait développé un lien régulier, systématique et fraternel avec la mouvance, selon les membres de l'opposition.
En 2019, il avait pris part à un défilé organisé par une organisation extrémiste entre-temps interdite. M. Junnila a toujours nié avoir des liens avec ce groupement, mais il s'était excusé par la suite pour sa participation au cortège.
Récemment, Vilhelm Junnila avait félicité le candidat qui avait obtenu le numéro électoral 88. "Je sais que c'est un numéro gagnant," aurait indiqué l'homme politique à propos d'un nombre qui, dans les milieux néonazis, constitue une allusion à Adolf Hitler. Pour eux en effet, '88' renverrait directement à Heil Hitler, le H étant la huitième lettre de l'alphabet. "Bien sûr que ce 88 renvoie aux deux lettres 'H', mais ne nous attardons pas trop là-dessus", avait déclaré M. Junnila. Celui-ci avait récemment reconnu qu'il s'agissait d'une blague de mauvais goût.
"Ces dernières années, j'ai fait quelques blagues, qui, avec le recul, se sont révélées stupides et puériles", avait-il écrit la semaine passée sur Facebook. "Je me suis mal comporté et je le regrette."