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La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a apporté vendredi son soutien à une candidature de la Géorgie à l'Union européenne, tout en soulignant que ce pays du Caucase devait pour cela mener des réformes "essentielles".
L'année dernière, l'UE a reporté la demande d'adhésion de la Géorgie -- tout en accordant le statut de candidat à l'Ukraine et à la Moldavie -- en déclarant que Tbilissi devait améliorer son bilan démocratique avant d'être mise sur la voie officielle de l'adhésion.
Début mars, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tbilissi, la capitale géorgienne, en accusant le gouvernement de s'éloigner des aspirations pro-occidentales du pays.
"Je suis en Géorgie avec un message particulier: nous voulons voir la Géorgie au sein de l'Union européenne", a déclaré Mme Baerbock, lors d'une conférence de presse à Tbilissi au côté de son homologue géorgien, Ilia Dartchiachvili.
"Nous allons vous soutenir sur ce chemin", a-t-elle promis, en assurant que "la porte est largement ouverte pour la Géorgie pour obtenir le statut du candidat à l'UE". Mais pour pouvoir "adhérer à l'UE", il est "essentiel" que la Géorgie "mette en place des réformes" a-t-elle souligné.
Avant son arrivée en Géorgie, Annalena Baerbock avait insisté dans un communiqué sur la nécessité pour Tbilissi de respecter les normes démocratiques.
Elle a ajouté être "impressionnée" par les récentes manifestations pro-européennes massives à Tbilissi où des "femmes et des hommes brandissaient les drapeaux européens".
Les protestations en Géorgie ont éclaté début mars contre un projet de loi inspiré, selon ses opposants, d'un texte que la Russie utilise pour réprimer ses détracteurs chez elle.
Après trois jours de manifestations de dizaines de milliers de personnes, parfois émaillées de violences, le Parlement géorgien a finalement rejeté le texte controversé.
La Géorgie, une ex-république soviétique défaite lors d'une courte guerre contre la Russie en 2008, ambitionne officiellement de rejoindre l'Union européenne et l'Otan, une aspiration soutenue par au moins 80% de sa population selon des sondages.