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Géorgie: l'opposition appelle à manifester malgré le retrait du projet de loi controversé

Des partis d'opposition géorgiens ont annoncé jeudi qu'ils continueraient de manifester contre le gouvernement malgré le retrait d'un projet de loi jugé répressif qui a déclenché des rassemblements massifs à Tbilissi.

La mobilisation "ne s'arrêtera pas tant qu'il n'y aura pas de garantie que la Géorgie est résolument engagée sur une voie pro-occidentale", ont déclaré plusieurs partis d'opposition dans une déclaration commune, annonçant un nouveau rassemblement jeudi soir.

"Nous exigeons la libération immédiate des dizaines de manifestants qui ont été arrêtés" lors de rassemblements mardi et mercredi, ont-ils ajouté.

Des manifestations massives ont eu lieu mardi et mercredi soir à Tbilissi pour dénoncer le vote au Parlement d'un projet de loi sur les "agents de l'étranger" similaire à un texte en vigueur en Russie. La police a dispersé les protestataires à coups de grenades lacrymogènes et de canons à eau.

Face à cette mobilisation d'ampleur, le parti au pouvoir du Rêve géorgien a annoncé jeudi le retrait du projet de loi.

Ce projet de loi prévoyait que les organisations recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger soient obligées de s'enregistrer en tant qu'"agents de l'étranger", sous peine d'amende.

Ces manifestations s'inscrivent dans un contexte plus large de crise politique dans ce pays du Caucase.

Cette ex-république soviétique, marquée par une intervention militaire russe en 2008, ambitionne officiellement de rejoindre l'UE et l'Otan, une orientation prise après la "révolution des roses" de 2003.

Cette révolution avait amené au pouvoir le pro-occidental Mikheïl Saakachvili, qui est aujourd'hui dans l'opposition et en prison d'où il dénonce une vengeance politique.

Mais plusieurs mesures récentes du gouvernement actuel, comme le projet de loi sur les "agents de l'étranger", ont jeté le doute sur le maintien des aspirations pro-occidentales, l'opposition l'accusant de soutenir Moscou.

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