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Un haut responsable du ministère tchèque des Affaires étrangères a déclaré jeudi que la Russie représentait "une menace militaire directe" pour la République tchèque et ses alliés d'Europe de l'est au sein de l'Otan alors que l'invasion de l'Ukraine se poursuit.
Martin Povejsil, chef du département de la sécurité du ministère des Affaires étrangères, a déclaré à la presse qu'il était "impossible d'exclure une menace militaire directe (de la part de la Russie) dans un avenir prévisible".
Le responsable commentait une nouvelle stratégie en matière de sécurité approuvée mercredi par le gouvernement tchèque et destinée à sensibiliser la population tchèque aux questions relatives à la sécurité.
Des secteurs qui étaient jusque-là perçus comme peu exposés "prennent de plus en plus compte de la sécurité", a souligné M. Povejsil, citant les sciences et la recherche, cibles de cyberattaques et d'opérations d'espionnage.
Il a souligné la nécessité d'accroitre la prise de conscience concernant ces menaces au sein de la population.
Selon le document adopté mercredi, la République doit se préparer "à la possibilité qu'elle devienne partie prenante d'un conflit armé".
Il identifie également la Chine comme une menace, bien que M. Povejsil ait souligné qu'elle ne constituait pas actuellement une menace militaire directe.
Mardi, le Premier ministre Petr Fiala a déclaré que Prague avait fourni à l'Ukraine 24 chars, 76 véhicules blindés et 645 missiles anti-chars entre janvier et mai 2023.
En 2022, le ministère tchèque de la Défense avait livré notamment à l'Ukraine 38 chars, 55 véhicules blindés et 50 autres véhicules militaires.
La République tchèque a accueilli un demi-million de réfugiés ukrainiens.