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Le niveau d'eau du réservoir du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, endommagée dans la nuit de lundi à mardi, baisse de 16 centimètres toutes les heures, a indiqué Ukrgidroenergo, l'exploitant de la centrale, dans un communiqué mardi matin.
Ihor Syrota, directeur général d'Ukrgidroenergo, a déclaré que la centrale hydroélectrique était irréparable. Vers 11h00, heure locale, (10h00 en Belgique), 16 vannes, une écluse et plusieurs bâtiments avaient été détruits. Selon l'exploitant, cela ne causera toutefois pas d'effets immédiats sur l'approvisionnement en électricité dans le pays.
La centrale nucléaire de Zaporija, située à 150 kilomètres en amont du barrage hydroélectrique, et qui reçoit de l'eau de son réservoir pour refroidir ses réacteurs, ne serait pas non plus en danger direct, selon l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).
Ukrgidroenergo estime que le réservoir "devrait être opérationnel durant les quatre prochains jours". Son niveau décroît toutefois rapidement, menaçant le système de sécurité de la centrale. L'AIEA prévient à cet égard que si le niveau du réservoir descend en dessous de 12,7 mètres, l'eau ne pourra plus être pompée. Vers 8h00 (7h00, heure belge), l'eau atteignait encore 16,4 mètres.
L'agence note par ailleurs qu'il existe plusieurs autres sources d'eau à proximité de la centrale, dont un bassin qui contiendrait normalement assez d'eau que pour refroidir les réacteurs pendant plusieurs mois. L'AIEA doit toutefois encore vérifier cette information.
Le directeur général de l'agence, Rafael Grossi, visitera la centrale de Zaporija la semaine prochaine. Cette visite, déjà prévue avant ces récents évènements, "est maintenant devenue essentielle", a-t-il déclaré.