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Le pape François a demandé vendredi que les victimes d'agressions sexuelles par des clercs soient davantage aidées dans les pays en développement, alors qu'il recevait des membres de sa très critiquée commission pour la protection des mineurs.
Il a cité en particulier les inégalités en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, où les victimes ne bénéficient pas de la même aide que dans les pays de l'hémisphère nord et où les programmes de formation du clergé sont insuffisants.
"Il n'est pas normal que les régions les plus prospères du monde disposent de programmes de prévention bien structurés et bien financés, où les victimes et leurs familles sont respectées alors que dans d'autres parties du monde, les victimes souffrent en silence, peut-être rejetées ou stigmatisées lorsqu'elles tentent de se manifester pour raconter les agressions qu'elles ont subies", a-t-il souligné.
Le pontife de 86 ans avait créé en 2014 une Commission pontificale pour la protection des mineurs, en réponse au scandale des prêtres pédocriminels qui a discrédité l'Église catholique.
Celle-ci a été frappée par une série de problèmes depuis sa création. Deux victimes ont démissionné de l'organisation en 2017, tandis qu'en mars, son membre le plus influent, Hans Zollner, a renoncé à ses fonctions accusant la commission de problèmes structurels et de manque de transparence.
François a tenté de renforcer la commission en l'intégrant au département du Vatican chargé de traiter les cas d'agressions sexuelles commis par le clergé. La Commission a aussi conclu un nouvel accord en avril avec le dicastère (ministère) du Vatican chargé de l'évangélisation.