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Licenciement au Pré Fleuri: les syndicats pointent l'opacité des décisions

La CSC dénonce mardi les conditions de licenciement de plusieurs membres du personnel survenu le 23 mars à la résidence Pré Fleuri, qui regroupe les CPAS de Neufchâteau et Léglise.

Le licenciement pour raisons économiques de cinq personnes au Pré Fleuri de Neufchâteau intervient dans un climat tendu entre organisations syndicales et responsables de l'institution.

La CSC déplore une non-application de la législation en matière de dialogue social, de bien-être au travail ou encore de valorisation des heures supplémentaires. Malgré un audit organisationnel et un processus d'écoute mandaté par l'autorité auprès de deux sociétés privées - dont l'une épingle la "culture toxique de la recherche de coupable" au sein de l'institution - les syndicats ont déposé plainte le 22 juin 2022 auprès de l'auditorat du travail pour dénoncer l'inaction des responsables.

"C'est dans ce climat que les travailleurs ont appris, ce mercredi 22 mars, le licenciement de cinq collègues. De bonne heure, le président, deux mandataires et la direction attendaient les travailleurs à leur arrivée au travail. Ils ont annoncé leur licenciement immédiat", dénonce la CSC.

Le syndicat chrétien fustige l'opacité de responsables concernant les difficultés financières invoquées. "La loi organique des CPAS en matière de dialogue social impose de fournir aux organisations syndicales les informations relatives aux comptes et budgets et la situation du personnel. Malgré l'obligation légale, cela n'a jamais été fait. Pire, la circulaire du 26 janvier 2017 prévoit qu'en cas de décision motivée par des considérations économiques et/ou budgétaires ayant un impact négatif sur l'emploi, celles-ci soient préalablement communiquées aux organisations syndicales dans le cadre d'un dialogue social structuré", rappelle le syndicat chrétien, qui déplore par ailleurs des problèmes de management au sein de l'institution.

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