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Les pourparlers sur l'adhésion de la Suède à l'Otan, bloquée par la Turquie, ont débuté jeudi après-midi à Bruxelles entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, à quelques jours d'un sommet de l'Alliance atlantique en Lituanie.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a organisé cette rencontre, qui rassemble aussi des responsables du renseignement au siège de l'Alliance, avec l'espoir d'une percée juste avant le rendez-vous de Vilnius.
Nombre de diplomates de l'Otan jugent cependant improbable un changement de posture soudain du président turc Recep Tayyip Erdogan sur ce dossier.
La Suède est "invitée" à l'Alliance depuis juin 2022, mais sa candidature, qui doit être ratifiée par les 31 États membres, est bloquée par la Turquie.
Mercredi, le président américain Joe Biden a renouvelé son plaidoyer en faveur d'une adhésion "dès que possible" de la Suède, en accueillant son Premier ministre Ulf Kristersson à la Maison-Blanche.
Les divergences portent sur l'attitude de la Suède à l'égard des mouvements d'opposition kurdes, tels que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), inscrit sur liste noire par Ankara qui les considère comme des groupes "terroristes".
Un Turc d'origine kurde a été condamné jeudi en Suède à quatre ans et demi de prison pour "tentative de financement terroriste" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et "d'extorsion".
Cette condamnation est la conséquence d'un durcissement de la législation antiterroriste suédoise entrée en vigueur en juillet 2022, permettant notamment de faciliter les poursuites en matière de financement de terrorisme.
C'est la première fois que la nouvelle loi, déjà utilisée dans des affaires liées à l'organisation jihadiste État islamique, est appliquée pour un sympathisant du PKK.