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Quarante-six membres de l'ONU dénoncent l'"intimidation" des médias en Russie

Les États-Unis et 45 autres États membres de l'ONU, s'inquiétant de l'arrestation du journaliste américain Evan Gershkovich, ont accusé lundi la Russie d'"intimider les médias", réclamant la libération de tous les journalistes "détenus pour des raisons politiques".

"Nous sommes profondément inquiets de l'annonce par la Russie de l'arrestation d'un journaliste du Wall Street Journal. Nous protestons contre les efforts de la Russie de limiter et d'intimider les médias", a indiqué à la presse l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, lisant une déclaration soutenue par 45 autres pays, dont le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, l'Ukraine ou la Suisse.

"Nous continuerons à plaider pour la liberté d'expression et la sécurité des journalistes à travers le monde. Nous appelons les autorités russes à libérer tous ceux détenus pour des raisons politiques et à mettre un terme à la répression draconienne de la liberté d'expression, y compris contre les membres des médias", a-t-elle ajouté.

Evan Gershkovich, correspondant à Moscou du Wall Street Journal, qui a également travaillé pour l'AFP, a été arrêté par les services de sécurité russes le 30 mars alors qu'il était en reportage à Ekaterinbourg dans l'Oural.

Les autorités l'ont accusé notamment d'avoir recueilli des informations sur l'industrie de la défense. L'ensemble du dossier est classé secret.

L'intéressé, son journal, ses proches et le gouvernement américain ont catégoriquement rejeté les accusations russes d'espionnage, passibles de 20 ans de prison.

L'ambassadrice américaine en Russie Lynne Tracy, qui a pu lui rendre visite dans son centre de détention pour la première fois, a indiqué lundi qu'il était "en bonne santé".

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